Contexte et objet
Le président américain Donald Trump a indiqué que, selon l'impression donnée par ses émissaires, le président russe Vladimir Poutine souhaitait « mettre fin à la guerre » en Ukraine. Cette affirmation fait suite à une rencontre tenue à Moscou entre représentants américains et autorités russes.
Rencontre à Moscou
Le 2 décembre 2025, l'émissaire américain Steve Witkoff, accompagné de Jared Kushner, a été reçu à Moscou pour des entretiens avec Vladimir Poutine d'une durée supérieure à cinq heures. Selon la Maison-Blanche, Witkoff et Kushner ont eu l'impression que Poutine « voudrait mettre fin à la guerre ». Aucune précision publique n'a été fournie sur les termes éventuels d'un accord après cette rencontre.
Déclarations de la Maison-Blanche et plan américain
Le 3 décembre 2025, Donald Trump a déclaré devant la presse que « nous verrons si cela va se produire », en référence à la possibilité d'un accord. Il a ajouté que Washington avait présenté un plan de cessez-le-feu environ deux semaines plus tôt, plan qui avait été retravaillé après consultations avec les autorités ukrainiennes. Le président a souligné la nécessité d'une volonté de dialogue des deux parties.
Position russe et évolution du contexte militaire
Le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, a estimé que les récents succès militaires russes avaient influencé le déroulement des pourparlers. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que Moscou était prêt à rencontrer des responsables américains « autant que nécessaire » pour chercher une issue au conflit. Dans un discours tenu quelques heures avant la rencontre, Vladimir Poutine a accusé certains pays européens de vouloir « empêcher » les efforts américains de médiation et a mis en garde contre la possibilité d'un conflit élargi.
Sur le plan opérationnel, Moscou a revendiqué la prise de la ville de Pokrovsk, dans l'est de l'Ukraine, qu'il décrit comme un carrefour stratégique. Des sources ukrainiennes ont toutefois fait état de combats urbains et d'avancées partielles russes, affirmant que la ville n'était pas entièrement sous contrôle ennemi. Les comptes rendus évoquent des gains russes lents accompagnés de pertes significatives.
Réactions internationales et initiatives européennes
Le même jour, des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l'OTAN se sont réunis à Bruxelles. Plusieurs États, dont la Norvège, la Pologne et l'Allemagne, ont annoncé l'acquisition d'armements américains destinés à l'Ukraine, pour un montant global d'environ un milliard d'euros. Le secrétaire général de l'OTAN a indiqué que les discussions autour d'une paix éventuelle restaient « en cours » et qu'il importait de garantir une position de négociation favorable à l'Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé que les négociations s'accompagnent d'une « pression » sur la Russie. Le négociateur ukrainien Roustem Oumerov, présent à Bruxelles, était attendu pour des consultations préparatoires en vue d'une réunion aux États-Unis avec les émissaires américains.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté un plan de financement de l'Ukraine sur deux ans destiné à renforcer la position ukrainienne en vue de négociations. Ce plan évoque notamment deux options de financement et la possible utilisation d'avoirs russes gelés en Europe.
Points de blocage et perspectives
Aucun accord n'avait été annoncé à l'issue des échanges. Les différends territoriaux restent centraux: Moscou demande notamment la cession de zones de la région de Donetsk, une revendication rejetée par Kiev et considérée comme un obstacle majeur. Les responsables impliqués ont reconnu la difficulté de trouver un compromis. Les prochaines étapes dépendront des consultations entre les parties et de nouvelles rencontres entre négociateurs ukrainiens, émissaires américains et interlocuteurs russes.








