Contexte
Début décembre 2025, des discussions diplomatiques ont repris autour d’un projet de plan visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe de février 2022. Washington a présenté une proposition qui a ensuite fait l’objet de consultations avec Kiev et d’échanges internationaux.
Rencontre à Moscou
Selon des comptes rendus rendus publics, l’émissaire américain Steve Witkoff et Jared Kushner ont rencontré le président russe Vladimir Poutine à Moscou pour discuter de ce plan. Le président américain Donald Trump a déclaré que la rencontre avait été « très bonne » et que ses interlocuteurs avaient eu « l’impression » que Poutine « voudrait mettre fin à la guerre ». Trump a précisé ne pas pouvoir annoncer le résultat concret de ces entretiens.
Poursuite des pourparlers
Les discussions de suivi ont été programmées en Floride, où le négociateur ukrainien Roustem Oumerov devait rencontrer Steve Witkoff, accompagné de Jared Kushner, pour poursuivre les échanges. Les autorités russes ont indiqué que Moscou était prête à rencontrer des responsables américains « autant que nécessaire » pour tenter de trouver une issue au conflit.
Situation militaire sur le terrain
Les autorités russes ont revendiqué la prise de la ville de Pokrovsk, dans l’est de l’Ukraine. Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du président russe, a estimé que les récents « succès » militaires russes avaient influencé le déroulement de la rencontre avec les émissaires américains. Des observateurs militaires associés au projet DeepState ont dit qu’une grande partie de la ville était sous contrôle russe, tandis qu’unités ukrainiennes défendant le secteur ont indiqué que les combats urbains se poursuivaient et ont contesté la revendication de prise complète.
Réactions et positions internationales
Plusieurs pays membres de l’OTAN ont annoncé des acquisitions d’armement destiné à l’Ukraine pour renforcer ses capacités sur le terrain. Des responsables de l’Alliance ont indiqué que l’objectif était de placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible pour poursuivre la défense de son territoire. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à maintenir une pression sur la Russie pendant les négociations.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté un plan visant à financer l’Ukraine sur une période de deux ans afin de renforcer la position de Kiev dans d’éventuelles discussions.
Par ailleurs, Vladimir Poutine a adressé des mises en garde aux pays européens en affirmant que la Russie n’avait pas l’intention de faire la guerre à l’Europe, mais se déclarait prête à répondre si un conflit venait à surgir. Des responsables britanniques ont critiqué ces propos.
Questions territoriales et droits des enfants
Les discussions diplomatiques restent marquées par des désaccords sur la question des territoires, Moscou demandant notamment des concessions concernant la région de Donetsk, toujours au centre des combats. L’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution non contraignante demandant que la Russie garantisse le retour des enfants ukrainiens « transférés ou déportés de force » en Russie et appelant à la fin de ces pratiques.
Situation des négociations
À l’issue des premiers entretiens entre émissaires américains et responsables russes, des acteurs impliqués ont exprimé des positions contrastées sur l’avancement réel des négociations. Les autorités russes ont fait part de leur disponibilité pour de nouveaux échanges ; les autorités ukrainiennes et des alliés occidentaux ont demandé que les discussions s’accompagnent d’un renforcement du soutien militaire et financier à l’Ukraine. Aucune décision formelle de fin de conflit n’avait été annoncée au terme de ces échanges.








