Promulgation d'une nouvelle loi sur la censure en Russie
Le président russe Vladimir Poutine a promulgué une loi visant à sanctionner la recherche en ligne de contenus qualifiés d'« extrémistes ». Cette loi prévoit des amendes allant jusqu'à 5 000 roubles pour quiconque effectue de telles recherches. Le terme « extrémisme » est défini de manière large dans la législation russe, comprenant des groupes terroristes ou ultranationalistes, des opposants politiques, certaines organisations religieuses, mais également le mouvement LGBT et l'organisation de l'opposant Alexeï Navalny.
Critiques et oppositions au sein du pouvoir
La loi a fait l'objet de critiques, y compris de la part de parlementaires et de partisans du Kremlin. Une soixantaine de députés ont manifesté leur opposition lors de l'adoption du texte. Boris Nadejdine, ancien candidat à l'élection présidentielle dont la candidature a été refusée, s'est également prononcé contre cette mesure, dénonçant une atteinte à la liberté de pensée.
Interdiction de la promotion des VPN
Parmi ses mesures complémentaires, la loi interdit aussi la promotion des réseaux privés virtuels (VPN), des outils largement utilisés en Russie pour contourner la censure et accéder à des contenus restreints.
Contexte : une censure numérique accrue depuis 2022
Depuis le début du conflit en Ukraine en 2022, les autorités russes multiplient les dispositifs légaux et technologiques pour renforcer leur emprise sur l'espace numérique. Les nouvelles règles visent particulièrement les grandes plateformes occidentales telles que Google, YouTube, Facebook et X. Plusieurs organisations internationales de défense des droits, comme Human Rights Watch, dénoncent un recul important des libertés d'information et d'expression en ligne dans le pays.