Introduction
Plusieurs établissements scolaires ont rouvert leurs portes dans des contextes variés marqués par des travaux, des tensions sur les recrutements, des variations d'effectifs et des initiatives pédagogiques ou matérielles. Le présent article synthétise des informations locales concernant des lycées, écoles primaires et établissements spécialisés, ainsi que le cas particulier d'écoles souterraines en Ukraine.
Travaux et aménagements
Aurillac (lycée Monnet-Mermoz) : un chantier de rénovation en site occupé mobilise un budget de 5,6 millions d'euros pour la mise aux normes électriques, incendie et accessibilité. Les travaux, conduits en présence des élèves et du personnel, continueront pendant la période des examens du baccalauréat et des BTS et sont prévus jusqu'en octobre 2026.
Écoles municipales et communales : plusieurs communes ont mené des travaux de remise à niveau des bâtiments et des cours. À Le Pontet, la municipalité a renouvelé du mobilier pour un montant de 26 232 euros, remplacé menuiseries et rideaux, amélioré l'acoustique des réfectoires et porté d'autres interventions dans plusieurs écoles. La collectivité a également prévu la poursuite d'un programme d'embellissement et de végétalisation des cours, pour un montant cumulé proche du million d'euros indiqué par la mairie.
Salon-de-Provence : des travaux de désimperméabilisation et d'aménagement d'une cour ont permis la création d'un terrain de pétanque destiné à une classe dédiée à la pratique. La municipalité prévoit d'ajouter de la végétation sur cet espace.
Autres opérations : des interventions ponctuelles ont permis la réouverture d'étages fermés pour risques d'effondrement (exemple : remplacement de faux plafonds à l'école Hubert-Pouquet), la rénovation de cours et d'espaces de motricité, la pose de ventilateurs ou la climatisation de halls d'accueil, ainsi que la création de rampes d'accessibilité.
Ressources humaines et restauration
Tensions sur les personnels techniques et de restauration : au lycée Monnet-Mermoz, l'encadrement technique fait face à un effectif réduit. Sur 35 agents prévus, 11 étaient absents lors de la rentrée, et l'établissement n'avait pas encore recruté un chef de cuisine ni deux cuisiniers nécessaires au service. Le lycée doit assurer chaque jour entre 800 et 900 repas pour élèves, enseignants et personnels.
Problématique régionale : les difficultés de recrutement évoquées par des élus concernent plusieurs métiers techniques (restauration, maintenance informatique, mécaniques) et se retrouvent dans d'autres établissements du département.
Effectifs, recrutement et projets d'établissement
Agri'Pôle (Saint-Hilaire-du-Harcouët) : l'établissement compte près de 400 élèves toutes filières confondues, mais la direction signale une baisse d'effectifs liée, selon elle, à la démographie locale. Pour y répondre, l'équipe administrative prévoit d'intensifier les actions de recrutement dans les collèges et d'élargir le bassin de recrutement aux départements limitrophes (Ille-et-Vilaine, Mayenne, Calvados). Le projet d'établissement 2025-2030 identifie cinq priorités, parmi lesquelles la valorisation des atouts du site, le développement à l'extérieur et la mobilisation des partenaires institutionnels et professionnels.
Ajustements locaux : plusieurs communes ont constaté des variations d'effectifs ; certaines ont ouvert une classe supplémentaire tandis que d'autres ont dû mutualiser des établissements ou fermer des classes en réponse aux évolutions démographiques.
Initiatives pédagogiques et activités extra-scolaires
Bilinguisme : l'école ABCM de Mulhouse, intégrée au réseau pour le bilinguisme dès la maternelle, a présenté des pratiques pédagogiques impliquant l'enseignement en allemand. La rentrée au CP y est associée à une tradition importée d'Allemagne (Schultüte) lors du premier jour d'école.
Agriculture et filières spécialisées : l'Agri'Pôle poursuit le développement de ses filières (ovins, équins, bovins), la sensibilisation aux enjeux agricoles (souveraineté alimentaire, techniques de pâturage, outils) et accueille des compétitions et finales départementales liées aux métiers agricoles et équestres.
Activités culturelles et sportives : des écoles de danse (association Terpsichore à Caraman et Villenouvelle) proposent des cursus du niveau éveil à la danse jusqu'à modern jazz et néo-classique et participent aux forums des associations pour les inscriptions. Certaines écoles municipales introduisent des projets pédagogiques spécifiques, comme une classe dédiée à la pétanque à Salon-de-Provence ou des projets agricoles à Velaux.
Cas particulier : écoles souterraines en Ukraine (Kharkiv)
Dans la ville de Kharkiv, des classes ont été aménagées dans des espaces souterrains pour permettre la tenue des cours en cas de risque d'attaques aériennes. Trois nouvelles écoles souterraines ont été ouvertes lors de la rentrée évoquée, avec des salles sans fenêtres aménagées pour l'enseignement et l'accueil d'élèves. Par ailleurs, une part importante des enfants âgés de 6 à 17 ans continue de suivre des cours à distance dans les régions proches du front, selon les informations rapportées.
Conclusion
La rentrée scolaire décrite dans ces informations présente des tendances récurrentes : des programmes de rénovation et d'adaptation des locaux, des tensions sur les recrutements de personnels techniques et de restauration, des variations d'effectifs liées à des dynamiques démographiques locales, et le maintien ou le développement d'initiatives pédagogiques et extra-scolaires. Ces éléments orientent les priorités des collectivités et des équipes éducatives pour l'année scolaire en cours.