Le musée du Louvre a rouvert partiellement le 17 décembre après une fermeture totale survenue plus tôt en lien avec un mouvement de grève et le cambriolage du 19 octobre.
Contexte
Un cambriolage survenu le 19 octobre a entraîné des enquêtes et des contrôles de sécurité au sein du musée. Des audits internes sur la sécurité, datés de 2017 et 2019, ont été portés à la connaissance de la direction après cet événement. Une enquête administrative a été lancée après le cambriolage et ses conclusions ont critiqué la gestion antérieure et actuelle de la sécurité.
Mouvement social et revendications
Environ 300 agents réunis en assemblée générale ont voté à l'unanimité la reconduction de la grève, invoquant des motifs liés aux sous-effectifs, à la hausse des tarifs pour les visiteurs non européens et à l'état général du bâtiment. Les syndicats ont déclaré rejeter les propositions du ministère de la Culture, qui comprenaient des recrutements et l'annulation d'une baisse annoncée des dotations publiques de 5,7 millions d'euros. Un représentant de la CGT a qualifié ces propositions d'"indignes".
Réouverture partielle et déroulement des visites
La direction du musée a décidé d'ouvrir une partie du parcours des chefs-d'œuvre, incluant notamment la Joconde, la Vénus de Milo et la Victoire de Samothrace. L'ouverture a été retardée d'environ trois heures. Des visiteurs ont exprimé des réactions diverses; parmi elles figurent des propos citant le respect du droit de grève et la volonté de voir les collections.
Des représentants du personnel ont fait part d'une perception négative de la réouverture en l'absence d'un effectif complet. Une déléguée de la CFDT a mis en garde contre un risque pour la sûreté de l'établissement si la réouverture se fait avec moins de personnels.
Une nouvelle assemblée générale du personnel était prévue le lendemain matin pour décider des suites du mouvement.
Auditions, constatations et mesures annoncées
La présidente du musée a été auditionnée par la commission culture du Sénat. Elle a reconnu une "situation de crise" et constaté une "désorganisation" portant notamment sur la circulation et la conservation de l'information au sein de l'établissement. Elle a annoncé la réalisation d'un audit interne sur ce point.
Lors de son audition, elle a présenté plusieurs mesures de renforcement de la sécurité : l'installation de dispositifs anti-intrusion aux abords du musée a été déclarée achevée "cette semaine", un poste de police mobile devait devenir opérationnel en fin de semaine et des grilles de protection devaient être réinstallées devant des fenêtres utilisées par les cambrioleurs.
Des sénateurs ont interrogé la direction sur les responsabilités et sur l'état de vulnérabilité du musée, et ont cité les conclusions sévères de l'enquête administrative.
Perspectives
Les travaux de sécurité annoncés et l'audit interne figurent parmi les mesures retenues par la direction pour répondre aux critiques et à la contestation du personnel. La décision sur la poursuite ou l'arrêt du mouvement de grève devait être prise lors de l'assemblée générale prévue après la réouverture partielle.








