Introduction
Le ministère de l'Agriculture a annoncé la reprise des exportations de bovins à compter du 1er novembre, après une suspension de quinze jours décidée en raison de l'apparition de foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en France.
Contexte de l'apparition et des restrictions
La dermatose nodulaire contagieuse a été signalée pour la première fois en France dans les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie. Des foyers supplémentaires ont été détectés ensuite dans d'autres départements. En réaction à ces signalements, une suspension des exportations de bovins sur l'ensemble du territoire avait été mise en place mi-octobre. Le ministère a indiqué avoir identifié des mouvements d'animaux non autorisés comme source probable de diffusion hors des zones initiales.
Décision de reprise des exportations
La reprise des exportations à partir du 1er novembre concerne les zones déclarées indemnes. Les zones réglementées, définies autour des foyers détectés entre septembre et mi-octobre dans le Rhône, l'Ain, les Pyrénées-Orientales et le Jura, restent soumises à des restrictions spécifiques. La suspension nationale a duré quinze jours au total.
Mesures de contrôle et restrictions complémentaires
Les centres de rassemblement de bovins font l'objet de contrôles renforcés pour assurer la traçabilité des déplacements et permettre une réactivité sanitaire. Ces contrôles sont prévus jusqu'au 16 novembre. Les rassemblements festifs impliquant des animaux demeurent interdits. Dans les zones réglementées, la vaccination est rendue obligatoire, ce qui limite les possibilités d'exportation des animaux issus de ces zones sans accords bilatéraux spécifiques.
Impacts économiques et réactions des acteurs de la filière
Les fédérations d'éleveurs ont exprimé des inquiétudes quant aux conséquences de la suspension sur les prix et sur les coûts liés au maintien des animaux destinés à l'engraissement à l'étranger. La France exporte des jeunes bovins vers des pays comme l'Italie et l'Espagne pour l'engraissement; ces échanges représentent plus d'un milliard d'euros par an. Des représentants professionnels ont appelé à la conclusion d'accords bilatéraux avec les pays importateurs pour faciliter les échanges en provenance des zones où la vaccination est appliquée.
Situation épidémiologique et mesures sanitaires appliquées
Depuis l'apparition de la maladie, 95 foyers ont été signalés dans 63 élevages en France. Plus de 2 600 animaux ont été abattus dans le cadre de la stratégie sanitaire. Sur les trois semaines précédant l'annonce, quinze nouveaux foyers ont été détectés, notamment dans les Pyrénées-Orientales et le Jura, contre sept foyers constatés pendant les neuf semaines précédentes. La stratégie gouvernementale prévoit le dépeuplement complet des foyers comportant un ou plusieurs animaux malades.
Positions et contestations
Certaines organisations agricoles ont salué la reprise des échanges. D'autres acteurs, dont la Coordination rurale et la Confédération paysanne, ont contesté la mesure de dépeuplement total appliquée aux foyers affectés.
Situation transfrontalière
Plusieurs marchés d'importation ont pris des décisions propres en fonction de la situation sanitaire. L'Espagne avait temporairement suspendu certains échanges en lien avec la DNC. Des demandes de clarification et de négociations bilatérales ont été formulées par des représentants de la filière française pour préserver les flux commerciaux avec les principaux acheteurs.








