Contexte et accord de cessez‑le‑feu
Un accord de cessez‑le‑feu négocié avec le concours des États‑Unis a prévu la remise à Israël de tous les otages détenus dans la bande de Gaza, vivants et morts, dans un délai de 72 heures suivant la cessation des hostilités. L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la réaction militaire israélienne qui a suivi constituent le contexte du conflit et des négociations.
Échange d'otages et libération de détenus
Dans le cadre de cet accord, le Hamas a libéré des otages vivants en échange de la remise de détenus palestiniens par Israël. Les autorités israéliennes ont indiqué que près de 2 000 détenus palestiniens ont été libérés en lien avec cet échange. Parallèlement, Israël a remis à la bande de Gaza les dépouilles de 45 Palestiniens.
Remise des dépouilles et procédures d'identification
Le Hamas a remis plusieurs dépouilles à la Croix‑Rouge pour transfert vers Israël. Après la réception initiale de quatre cercueils, un second lot de quatre dépouilles a été remis mardi soir et acheminé vers des procédures d'identification à l'Institut national de médecine légale à Tel‑Aviv.
Trois des quatre dépouilles remises mardi ont été identifiées comme étant celles d'Ouriel Baruch, Eitan Levy et Tamir Nimrodi. Les quatre dépouilles remises antérieurement avaient été identifiées comme étant celles de Bipin Joshi, Guy Illouz, Daniel Peretz et Yossi Sharabi. Après examens médico‑légaux, l'armée israélienne a annoncé que la quatrième dépouille remise mardi soir ne correspondait à aucun des otages identifiés par ses services.
Le Hamas a déclaré avoir remis les corps auxquels il avait pu accéder et a indiqué rencontrer des difficultés logistiques pour récupérer d'autres dépouilles, en invoquant la destruction et l'accès aux lieux de détention. Les autorités israéliennes et des responsables du cessez‑le‑feu ont évoqué des divergences sur le nombre de dépouilles encore détenues dans la bande de Gaza.
Réactions politiques et militaires
Plusieurs responsables israéliens ont réagi à la remise partielle des dépouilles. Le ministre de la Défense a averti qu'Israël reprendrait les opérations militaires dans la bande de Gaza si le Hamas ne respectait pas les termes de l'accord de cessez‑le‑feu concernant la restitution des otages. Le Premier ministre a déclaré la détermination du pays à ramener tous les captifs. Un ministre de l'intérieur israélien a demandé l'adoption de mesures plus strictes, y compris une suspension de l'aide humanitaire en cas de non‑respect de l'accord.
Le Hamas a maintenu qu'il cherchait à honorer ses engagements en remettant les corps accessibles et que l'extraction des dépouilles restait complexe. Des responsables impliqués dans les discussions ont signalé la nécessité d'équipements et d'efforts particuliers pour retrouver et extraire certains corps, notamment lorsque des restes sont enfouis sous des décombres.
Accès humanitaire et situation civile
L'accord de cessez‑le‑feu prévoyait également des facilités pour l'acheminement d'aide humanitaire. Des points de passage ont été évoqués pour l'entrée de convois, dont Kerem Shalom et Rafah. L'ouverture du passage de Rafah est restée un sujet de discussion entre l'Égypte et les parties impliquées dans l'accord. Des organisations internationales ont appelé à l'ouverture immédiate des points de passage et à un accès sans entrave pour l'aide.
Les structures hospitalières et humanitaires ont signalé des besoins importants en vivres, en eau, en médicaments et en abris pour les populations déplacées. L'ONU et des agences sanitaires internationales ont décrit des zones de pénurie et des difficultés logistiques pour distribuer l'aide à grande échelle.
Bilan et perspectives
Les opérations de restitution des dépouilles et d'identification ont été menées selon des procédures médico‑légales. Les différents bilans humains liés aux événements d'octobre 2023 et aux opérations militaires qui ont suivi continuent d'être communiqués par les autorités et les organisations impliquées. Les parties ont fait état d'engagements divergents sur l'exécution complète des clauses du cessez‑le‑feu, laissant subsister un risque de reprise des hostilités si les points de désaccord ne sont pas résolus.