Contexte
Après l'entrée en vigueur d'un cessez‑le‑feu, des habitants sont revenus dans les quartiers nord et nord‑ouest de Gaza‑ville. La zone a été fortement affectée par des opérations militaires et des bombardements au cours des deux années de conflit entre Israël et le Hamas.
Constats à l'arrivée
Le retour des civils a révélé des bâtiments partiellement ou totalement détruits. Certains immeubles ont été éventrés ou effondrés, d'autres présentent des dommages structurels lourds. Les rues sont désertes à certains endroits et encombrées de décombres qui occupent les voies publiques et les parcelles résidentielles.
Installation d'abris de fortune
Plusieurs familles ont dressé des tentes et aménagé des protections improvisées à l'emplacement de leurs maisons détruites. Les matériaux proviennent principalement des ruines : parpaings, planches, toiles, plastiques et pièces récupérées. Des blocs sont empilés et des barres de fer plantées pour soutenir des bâches servant de toit.
Témoignages de résidents
Les habitants décrivent la disparition de leur logement et l'extraction des effets domestiques encore récupérables. Plusieurs rapportent avoir rassemblé meubles, vêtements et ustensiles retrouvés dans les décombres. D'autres confient devoir dormir à l'extérieur et attendre des distributions d'abris temporaires.
Plusieurs résidents signalent une hausse des prix des denrées et la rareté de certains produits dans le nord de la ville par rapport au sud. Avant leur retour, certaines familles s'étaient déplacées vers Khan Younès ou d'autres localités du sud.
Conditions d'accès aux services essentiels
Les quartiers visités sont confrontés à des interruptions prolongées des services de base : absence d'électricité, manque d'eau courante et accès irrégulier à Internet. Des habitants indiquent devoir parcourir parfois plus d'un kilomètre pour se procurer de l'eau et remplir des bidons.
Moyens de subsistance et pratiques d'adaptation
Des ménages vendent des matériaux récupérés (plastique, métal) ou utilisent du bois trouvé pour cuisiner et pour des installations sanitaires temporaires. Ces pratiques, bien que liées à la survie, sont jugées insoutenables sur le long terme par plusieurs personnes.
Travaux de remise en état et obstacles
Des engins de déblaiement opèrent sur des axes principaux afin de dégager des passages. Malgré ces opérations, de nombreuses rues demeurent impraticables et la circulation piétonne reste difficile dans les secteurs les plus détruits.
Situation humanitaire
Les observations locales montrent un accès limité à l'eau potable, à l'électricité et aux denrées alimentaires. Les tentes et abris improvisés se multiplient sur les emplacements des habitations détruites ; les familles cherchent à protéger les biens récupérés et à créer des espaces de vie temporaires.
Perspectives
Les habitants retournés expriment l'intention de reconstruire à court terme pour retrouver un abri, mais soulignent le besoin d'un accès durable aux services essentiels et de ressources pour reconstruire des logements permanents. Les acteurs humanitaires et les autorités locales sont appelés à faciliter l'acheminement de matériaux et l'accès aux services pour permettre une reconstruction viable.