Contexte
Le 30 septembre 2025, une réunion rassemblant plusieurs centaines d'officiers supérieurs des forces armées des États-Unis s'est tenue sur la base de Quantico, en Virginie. Le président des États-Unis et le secrétaire à la Défense ont assisté à cette réunion.
Convocation et organisation
L'ordre de convocation, transmis à court terme, visait selon les comptes rendus les officiers au rang de brigadier général et plus, ainsi que leurs principaux conseillers. Les participants ont été rappelés depuis différents théâtres d'opération et postes à l'étranger.
Interventions et contenu des allocutions
Le président a pris la parole devant l'ensemble des officiers réunis. Il a employé l'expression « ennemi de l'intérieur » pour désigner, selon ses propos, des groupes et acteurs internes au pays, et a mentionné la presse, les personnes en situation irrégulière et ses opposants politiques. Il a également évoqué des villes dirigées par des élus locaux démocrates et affirmé qu'elles devaient être "remises en ordre" et qu'elles pouvaient servir de "terrain d'entraînement" pour des opérations militaires, selon ses déclarations rapportées.
Le secrétaire à la Défense a prononcé un discours dans lequel il a déclaré vouloir faire évoluer les critères de sélection et de déploiement des militaires. Il a critiqué des politiques antérieures liées à la diversité et indiqué que l'administration entendait modifier certains standards et pratiques internes aux forces armées.
Mesures annoncées et changements antérieurs
Plusieurs décisions de l'administration concernant la structure et les effectifs du Département de la Défense avaient déjà été rendues publiques dans les mois précédant la réunion :
- en mai, le secrétaire à la Défense a ordonné une réduction significative du nombre de hauts gradés, indiquée comme une baisse d'au moins 20 % du nombre de généraux et amiraux quatre étoiles en exercice ;
- le Pentagone a annoncé un objectif de réduction d'au moins 5 % de ses effectifs civils ;
- des limogeages et départs de responsables militaires et civils de haut rang ont été signalés, dont le départ du chef d'état-major mentionné en février.
La réunion s'inscrit dans ce contexte de modifications institutionnelles et de réorganisation des effectifs et des responsabilités.
Réactions et enjeux
La convocation et le contenu des allocutions ont été commentés par des responsables politiques et des acteurs de la société civile. Le vice-président a déclaré que la réunion n'était pas « inhabituelle », tandis que d'autres responsables et organisations ont exprimé des réserves sur l'usage des forces armées pour des missions sur le territoire national et sur le caractère partisan de certaines allocutions. Le manque d'explication officielle détaillée sur l'objectif précis de la réunion a donné lieu à des hypothèses et à des demandes d'éclaircissements.
Situation opérationnelle
Pendant la période de convocation, des responsables opérationnels ont été temporairement absents de leurs postes pour participer à la réunion, ce qui a été signalé comme ayant des effets organisationnels à court terme sur certaines chaînes de commandement.
Éléments factuels cités lors des interventions
Plusieurs passages prononcés lors des allocutions ont été rapportés tels quels par des comptes rendus officiels et médias : des expressions comme « ennemi de l'intérieur », des références à des villes précises et l'idée d'une « force de réaction rapide » pour intervenir face à des troubles à l'ordre public ont été mentionnées par les responsables présents.
Conclusion
La réunion de Quantico a rassemblé des hauts gradés et des responsables de la Défense dans un contexte de réformes et de réorganisation du ministère chargé des forces armées. Les interventions et les annonces liées à l'organisation interne, aux critères de sélection et à l'utilisation éventuelle de forces militaires sur le territoire national ont suscité des réactions politiques et institutionnelles et posé des questions sur les objectifs opérationnels et les conséquences organisationnelles de ces choix.