Biographie et débuts
Ismaël Omar Guelleh est né à Dire-Dawa, en Éthiopie. Il rejoint Djibouti durant son adolescence et commence sa carrière dans la police. Il est ensuite écarté des forces policières en raison de son engagement en faveur de l’indépendance.
Après l’indépendance de Djibouti en 1977, le premier président, Hassan Gouled Aptidon, le nomme chef de cabinet. Il occupe cette fonction pendant plus de vingt ans et cumule des responsabilités dans les services de sécurité et de renseignement.
Guelleh appartient au groupe ethnique Issa. Les relations entre Issa et Afar comptent parmi les éléments structurants de la vie politique djiboutienne.
Accession à la présidence et mandats
Ismaël Omar Guelleh succède à Hassan Gouled Aptidon en 1999 et exerce la présidence depuis cette date. Il a été réélu à plusieurs reprises. Lors de l’élection présidentielle d’avril 2021, il obtient plus de 97 % des voix, selon les résultats publiés à l’époque.
Son parti, le Rassemblement populaire pour le Progrès (RPP), et la coalition Union pour la majorité présidentielle (UMP) détiennent une position majoritaire au Parlement.
Réformes constitutionnelles
En 2010, une révision constitutionnelle a supprimé la limite de deux mandats présidentiels. En novembre 2025, l’Assemblée nationale a voté la suppression d’une disposition fixant à 75 ans l’âge maximal pour être candidat à la présidentielle ; cette modification a précédé l’annonce de la candidature du président à un nouveau mandat.
Position stratégique et politique étrangère
La République de Djibouti occupe une position stratégique à l’entrée mer Rouge/golfe d’Aden, ce qui a motivé l’implantation de bases militaires étrangères sur son territoire, notamment françaises, américaines, chinoises et japonaises.
La politique d’infrastructures met l’accent sur le développement portuaire et logistique ; ces investissements ont attiré des capitaux étrangers, en particulier de partenaires du Golfe.
Politique intérieure et libertés publiques
Les autorités djiboutiennes sont régulièrement critiquées par des organisations de défense des droits pour des restrictions à la liberté d’expression et de la presse. En 2025, Reporters sans frontières classe Djibouti au 168e rang sur 180 en matière de liberté de la presse. En juin 2022, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) a estimé que les élections « ne sont pas libres à Djibouti ».
Candidature à un sixième mandat et contexte politique
Le président, âgé de 77 ans, a été désigné candidat par son parti et a confirmé son acceptation de cette nomination avant le scrutin prévu en 2026. L’annonce intervient après la modification constitutionnelle supprimant la limite d’âge pour la candidature.
Des observateurs estiment que, compte tenu des résultats électoraux antérieurs et de la position du parti au pouvoir, il est favorisé pour l’élection à venir. Des analystes relèvent par ailleurs une opposition fragmentée et la présence de membres de l’opposition en exil.
Questions de succession et influence au sein du pouvoir
Plusieurs spécialistes notent l’absence d’un successeur clairement identifié. Des discussions au sein de sous-clans et du cercle politique proche du président sont évoquées sur la question de la succession.
Des rumeurs sur l’état de santé du chef de l’État et sur l’influence de certains membres de sa famille circulent dans l’espace public ; ces éléments sont mentionnés comme des facteurs potentiels pour la dynamique interne au pouvoir.
Points de référence
Les éléments factuels mentionnés incluent des résultats électoraux, des réformes constitutionnelles et des classements publiés par des organisations internationales. Les évaluations et analyses politiques sont présentées comme des points de vue d’observateurs et de spécialistes cités dans le débat public.








