Annonce de la réunion
Le gouvernement français a annoncé, le 10 décembre 2025, la tenue le lendemain d’une nouvelle réunion de la « coalition des volontaires », coprésidée par la France et le Royaume‑Uni. La porte‑parole a indiqué que cette réunion, prévue le jeudi 11 décembre en visioconférence l’après‑midi, visait à faire progresser les discussions sur les garanties de sécurité à offrir à l’Ukraine et sur la contribution attendue des États‑Unis.
Contexte diplomatique
Trois jours auparavant, des dirigeants européens avaient rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Londres. Lors de cette entrevue, les représentants français, britanniques et allemands ont réaffirmé leur solidarité avec Kyiv et discuté d’une contre‑proposition à un plan présenté en novembre par les États‑Unis, jugé par certains acteurs comme susceptible d’avantager la Russie.
Positions et points de blocage
Selon ses détracteurs, le plan américain évoqué inclurait des concessions territoriales ukrainiennes en échange de garanties de sécurité internationales. Les autorités ukrainiennes ont indiqué que la question territoriale et la portée des garanties demeurent des points de blocage majeurs. Volodymyr Zelensky a déclaré être prêt à l’organisation d’élections et a affirmé qu’il soumettrait une version révisée du plan américain à Washington.
Le président américain Donald Trump a exprimé publiquement des critiques à l’égard du président ukrainien, affirmant être « déçu » et estimant que Zelensky n’avait « pas encore lu » le plan américain. Il a également déclaré, dans un entretien cité par la presse, que l’Ukraine devrait organiser des élections et a accusé Kyiv d’« utiliser la guerre » pour s’en abstenir.
Réactions extérieures
La présidence russe a commenté les déclarations américaines en les jugeant compatibles avec l’analyse de Moscou sur certains aspects du conflit, notamment la question territoriale et l’avantage militaire. Le porte‑parole du Kremlin a estimé que ces interventions abordaient des causes profondes du conflit.
Évolution du soutien et alertes des instituts
Le Kiel Institute for the World Economy a publié une alerte sur l’évolution de l’aide militaire, financière et humanitaire destinée à l’Ukraine, estimant que le niveau des nouvelles allocations pourrait atteindre un point bas en 2025. Selon cette analyse, les États‑Unis, avant un désengagement intervenu en janvier 2025, fournissaient plus de la moitié de l’aide militaire. Sur les dix premiers mois de 2025, 32,5 milliards d’euros d’aide militaire ont été alloués à l’Ukraine, principalement par des pays européens. En comparaison, 37,6 milliards d’euros avaient été alloués en 2022 et la moyenne annuelle sur la période 2022–2024 s’établit à 41,6 milliards d’euros.
Le Kiel Institute a indiqué qu’un ralentissement des nouvelles allocations, observé depuis l’été, pourrait faire de 2025 l’année la moins dotée en nouvelles aides depuis 2022 si cette tendance se poursuit. L’analyse mentionne aussi des évolutions nationales des contributions : des augmentations marquées pour certains pays européens et une baisse ou une absence d’allocation nouvelle pour d’autres.
Objet et enjeux de la réunion
La réunion coprésidée par la France et le Royaume‑Uni visait à préciser les modalités des garanties de sécurité proposées à l’Ukraine, ainsi que la nature et le volume de la contribution américaine et européenne. Les discussions s’inscrivent dans un cadre de consultations multilatérales visant à concilier propositions de sortie de conflit et exigences de souveraineté territoriale et de sécurité du gouvernement ukrainien.








