Contexte
Le président de la République a convoqué une réunion au palais de l'Élysée le 18 novembre pour faire le point sur l'application de la loi dite « narcotrafic » et sur la situation à Marseille. La convocation intervient après plusieurs incidents liés au trafic de stupéfiants et à des violences par armes à feu dans différentes villes françaises.
Participants
La réunion a réuni au plus haut niveau des membres du gouvernement ainsi que des responsables judiciaires et de sécurité. Y ont notamment participé le Premier ministre, plusieurs ministres (Justice, Intérieur, Affaires étrangères, Comptes publics), le procureur de Marseille, le directeur général de la police nationale, le directeur de la police judiciaire et le préfet des Bouches‑du‑Rhône. Des responsables douaniers et des représentants de l'état‑major interministériel de lutte contre la criminalité organisée étaient également conviés.
Ordre du jour
L'ordre du jour était centré sur la mise en œuvre et la montée en puissance de la loi « narcotrafic », promulguée en juin, ainsi que sur la situation opérationnelle à Marseille. La création d'un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), prévue par la loi et dont l'entrée en fonctionnement a été programmée au 1er janvier suivant, a été évoquée comme un outil destiné à traiter les dossiers les plus graves et complexes en matière de crime organisé, sur le modèle du parquet national antiterroriste et du parquet national financier.
Incidents récents évoqués
Plusieurs affaires ont été rappelées lors des échanges. À Marseille, Mehdi Kessaci a été tué par balles en lien apparent avec le narcotrafic ; le procureur de Marseille a indiqué que la piste d'un assassinat d'avertissement était privilégiée. Un autre membre de la fratrie avait déjà été tué en 2020. Les obsèques de Mehdi Kessaci devaient se dérouler mardi après‑midi à Marseille ; la famille a demandé l'absence de la presse et une marche blanche a été annoncée pour le week‑end suivant.
À Grenoble, un adolescent a été atteint par trois projectiles près d'un point de vente de stupéfiants et se trouvait dans un état grave ; les auteurs n'avaient pas été interpellés au moment des communiqués judiciaires cités lors de la réunion.
Points opérationnels et judiciaires
Les intervenants ont abordé les besoins en moyens d'enquête et de coordination pour remonter les filières, y compris les aspects de saisies, de lutte contre le blanchiment et d'échanges internationaux. La montée en puissance du Pnaco a été présentée comme une pièce du dispositif national visant à concentrer les enquêtes les plus complexes. La magistrate pressentie pour diriger le futur Pnaco a été mentionnée au cours des communications entourant la réunion.
Positions et suites attendues
Le chef de l'État suit le dossier de lutte contre le narcotrafic et s'était rendu auparavant auprès de l'état‑major de lutte contre le crime organisé à Nanterre. La réunion devait permettre d'évaluer l'efficacité des mesures engagées, d'affiner la coordination entre ministères et autorités judiciaires et d'identifier des besoins complémentaires en moyens humains et matériels. Les enquêtes en cours concernant les faits évoqués restent du ressort des autorités judiciaires et des services de police compétents.








