Saisie d'un second pétrolier
Les forces américaines ont saisi un second pétrolier au large des côtes du Venezuela. Les autorités des États‑Unis ont présenté l'opération comme destinée à lutter contre le trafic de drogue et le transport de pétrole soumis à des sanctions américaines. Le gouvernement vénézuélien a dénoncé l'opération comme un vol et un acte de « piraterie navale ».
Chronologie des annonces et opérations
Selon des communications officielles américaines, l'interception a eu lieu avant l'aube du 20 décembre, lorsque les garde‑côtes des États‑Unis, avec le soutien du Pentagone, ont appréhendé un pétrolier qui avait accosté pour la dernière fois au Venezuela. Une vidéo publiée par les autorités américaines montre des prises de vue aériennes et l'embarquement d'un militaire depuis un hélicoptère sur le pont du navire.
Les autorités américaines avaient déjà saisi un autre pétrolier au large du Venezuela le 10 décembre. Au cours de la même période, le président des États‑Unis a annoncé un « blocus total » visant les pétroliers sanctionnés se rendant ou quittant le Venezuela et a indiqué que de nouvelles saisies pourraient intervenir.
Identité et situation du navire saisi
Les responsables américains ont identifié le navire saisi sous le nom de Centuries et l'ont accusé de transporter du pétrole soumis à des sanctions. Des sources spécialisées dans le suivi des navires, citées par la presse, indiquent que le navire battait pavillon panaméen et avait chargé 1,8 million de barils dans un port vénézuélien pour le compte d'une entreprise chinoise. Le Centuries n'apparaît pas sur la liste des entités et personnes physiques sanctionnées par le Trésor des États‑Unis, selon cette même vérification.
Une porte‑parole de la Maison Blanche a déclaré que le navire contenait du pétrole de la compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA et a affirmé que le navire faisait partie d'une flotte dite « fantôme » utilisée pour du trafic de pétrole.
Réactions du Venezuela
Le gouvernement du Venezuela a publié un communiqué condamnant l'interception, qualifiant l'opération de vol et d'enlèvement d'un navire privé transportant du pétrole vénézuélien, et a signalé la disparition forcée de l'équipage. Le Venezuela a annoncé son intention de porter l'affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Le président vénézuélien a qualifié la première saisie du 10 décembre de piraterie navale. Caracas récuse toute implication dans le trafic de drogue et affirme que les actions américaines visent à renverser le pouvoir en place et à prendre le contrôle des ressources pétrolières du pays.
Sanctions, commerce pétrolier et allégations américaines
Les États‑Unis imposent un embargo sur le pétrole vénézuélien depuis 2019. Selon les autorités américaines, les exportations de pétrole vénézuélien servent à financer des activités criminelles qualifiées par Washington de « narcoterrorisme », ainsi que d'autres crimes mentionnés par des responsables américains. Les autorités vénézuéliennes contredisent ces allégations.
Des responsables américains ont également évoqué des affirmations selon lesquelles le Venezuela aurait pris du pétrole et des terres appartenant aux États‑Unis, renvoyant aux nationalisations et aux réformes du secteur pétrolier vénézuélien intervenues dans les années 1970 et aux obligations imposées aux compagnies étrangères opérant au Venezuela.
Présence militaire et opérations régionales
Les États‑Unis ont déployé un dispositif militaire dans la région des Caraïbes au cours des mois précédant ces saisies. Des opérations américaines visant des embarcations en provenance du Venezuela ont été signalées, et des observateurs, organisations non gouvernementales et responsables des Nations unies ont remis en question la légalité de certaines interventions.
Des bilans cités par la presse indiquent que des opérations liées à ces dispositifs ont entraîné la mort d'au moins 104 personnes dans les Caraïbes et le Pacifique, sans que les autorités américaines aient, selon ces sources, présenté publiquement des preuves établissant que les navires visés étaient impliqués dans un trafic de drogue.
Réactions et prises de position internationales
Lors d'un sommet régional, plusieurs dirigeants ont exprimé des positions divergentes sur la situation. Le président du Brésil a mis en garde contre les risques humanitaires d'un conflit armé, tandis que le président d'un autre pays sud‑américain a exprimé son soutien aux initiatives visant à exercer une pression sur le gouvernement vénézuélien.
Procédures et perspectives
Les autorités vénézuéliennes ont annoncé leur intention de porter l'affaire devant des instances internationales. Les autorités américaines ont invoqué des motifs liés aux sanctions et à la lutte contre le trafic de drogue pour justifier les saisies. Les développements ultérieurs dépendront des procédures engagées par les deux parties, des actions diplomatiques et des décisions des organes internationaux compétents.








