Constat et signalement
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a constaté début novembre 2025 la présence, sur la plateforme de commerce en ligne Shein, de poupées sexuelles présentant une apparence enfantine. La DGCCRF a signalé ces constatations au procureur de la République et au régulateur de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).
Produits identifiés
Les annonces concernées décrivaient des poupées à traits enfantins, munies d’une ou plusieurs cavités à finalité sexuelle. L’une des fiches, publiée par la presse, présentait une poupée d’environ 80 centimètres, accompagnée d’un objet de peluche et assortie d’un descriptif explicitement sexuel.
Mesures prises par la DGCCRF et la plateforme
La DGCCRF a demandé le retrait des pages concernées et la suppression de la catégorie de produit correspondante. Shein a déclaré avoir retiré les produits signalés de sa plateforme et ouvert une enquête interne pour déterminer comment ces annonces ont pu contourner ses dispositifs de contrôle. L’entreprise a indiqué mener une revue complète des offres des vendeurs tiers afin d’identifier et de retirer des produits similaires.
Accès et filtrage
Outre la qualification pédopornographique alléguée des produits à apparence enfantine, la DGCCRF a relevé l’absence de dispositifs de filtrage permettant d’empêcher efficacement l’accès de mineurs à des contenus présentant des poupées à caractère sexuel d’apparence adulte. Cet élément a été signalé en tant que possible infraction distincte.
Cadre juridique
Le droit français interdit la vente et la diffusion de représentations à caractère pédopornographique. La DGCCRF a rappelé que la diffusion de telles représentations via un réseau de communications électroniques est passible de peines pouvant aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. L’absence de mesures de filtrage adaptées peut constituer une infraction distincte, passible de peines pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Suite judiciaire et administrative
Selon des informations mentionnées dans la presse, le dossier a été transmis au parquet de Paris. La DGCCRF a également informé l’Arcom, afin que des mesures réglementaires appropriées soient envisagées.
Contexte et antécédents
Shein est une entreprise d’origine chinoise active sur le marché mondial de la mode et du commerce en ligne. Dans le passé, la plateforme a fait l’objet de signalements et de sanctions pour des pratiques commerciales et des non-conformités, selon les autorités mentionnées dans les communications publiques. L’affaire a été rendue publique au moment où l’entreprise préparait l’ouverture d’un magasin physique en France.
Éléments factuels complémentaires
Des commentaires d’acheteurs apparaissaient sur certaines fiches produit, selon des captures publiées par la presse. La DGCCRF a souligné le risque que des mineurs, en naviguant sur la plateforme, puissent éventuellement accéder à ce type d’annonces si des dispositifs de filtrage ne sont pas mis en place.
Situation actuelle
Au moment du signalement et des communications publiques qui l’ont suivi, les annonces en cause avaient été retirées par la plateforme et une enquête administrative et judiciaire était engagée. Toute suite pénale ou sanction éventuelle dépendra des investigations menées par les autorités compétentes.








