Contexte
Novasco, anciennement Ascometal, est un groupe sidérurgique spécialisé dans la production d'aciers spéciaux, principalement destinés au secteur automobile. Le groupe exploite plusieurs sites en France, notamment une aciérie électrique à Hagondange (Moselle), ainsi que des implantations à Leffrinckoucke (Nord), Custines (Meurthe-et-Moselle) et Saint-Étienne (Loire). L'entreprise est en redressement judiciaire pour la quatrième fois depuis 2014.
Audience judiciaire du 31 octobre 2025
Le 31 octobre 2025, la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg a tenu une audience à huis clos destinée à examiner les offres de reprise de Novasco. L'audience a débuté à 09h30. Le tribunal devait d'abord vérifier la recevabilité des offres, en particulier la levée des conditions suspensives liées au financement ou à des engagements de libération de terrains. Si ces conditions sont remplies, la procédure prévoit l'examen détaillé des projets de reprise et des engagements attachés à chacun.
Offres de reprise et positions des repreneurs
Parmi les candidats à la reprise, le groupe Métal Blanc a indiqué qu'il n'avait pas inclus le site de Hagondange dans son projet. Selon des représentants syndicaux, cette décision est motivée par des conditions économiques jugées défavorables sur le site et par des incertitudes liées au coût de l'énergie, aux contraintes de fonctionnement et aux charges sociales.
Un autre repreneur, Europlasma, a proposé de reprendre une partie du site mosellan et de sauvegarder environ 75 postes sur 450. Le ministre délégué chargé de l'Industrie a mentionné l'existence d'un autre investisseur intéressé par le site, sans en préciser publiquement la nature ni l'étendue.
Le tribunal a précisé que, du fait de la complexité des offres, la décision finale ne serait pas rendue le jour même : chaque candidat devra présenter et défendre son projet lors d'échanges complémentaires avec les administrateurs, les mandataires judiciaires et les élus.
Réactions des salariés et des organisations syndicales
À l'occasion de l'audience, des salariés du site d'Hagondange se sont rendus devant le tribunal pour manifester leur inquiétude concernant l'avenir de l'outil industriel et des emplois. Les organisations syndicales (CGT, CFDT, CFE-CGC) ont multiplié les actions locales, distribué des tracts et demandé l'intervention de l'État et des élus locaux pour préserver l'activité.
Les syndicats dénoncent également les montants effectivement versés par certains repreneurs — ils estiment que Greybull Capital n'a apporté qu'environ 1,5 million d'euros lors de la reprise intervenue en juillet 2024, alors que des engagements financiers plus importants avaient été annoncés.
Antécédents et enjeux de sécurité
En novembre 2024, un accident sur le site d'Hagondange a entraîné la chute d'une poche de métal en fusion, blessant trois ouvriers et provoquant un arrêt d'activité de sept semaines. Les syndicats mettent en avant cet incident et le recul du marché automobile comme des facteurs aggravants pour la situation économique et sociale du groupe.
Suite de la procédure
Après vérification de la recevabilité des offres, le tribunal examinera, dans la mesure du possible, les projets de reprise et auditionnera les parties concernées. Aucune date de décision définitive n'a été communiquée à l'issue de l'audience.



![Des manifestants protestent à Athènes contre la journée de travail de 13 heures en Grèce. [KEYSTONE / EPA - ORESTIS PANAGIOTOU]](/_next/image?url=%2Fapi%2Fprotected-media%3Fpath%3D%252Fgrece_vote_d_une_possibilite_de_journee_de_travail_de_13_heures_d3fd6564fb.png&w=828&q=75)



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