Contexte
Le 2 décembre 2025, trois organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires) ont lancé un appel national à la grève et à des manifestations pour contester le projet de budget 2026 et les orientations du financement de la Sécurité sociale. Les revendications portaient sur le niveau des moyens alloués aux services publics, le niveau des salaires, la protection sociale et la justice fiscale.
Objectifs des organisateurs
Les syndicats mobilisés ont présenté le projet de budget comme porté par des mesures d'austérité et critiqué des dispositions jugées favorables aux entreprises et aux détenteurs de revenus élevés. Ils ont demandé des mesures de financement supplémentaires, notamment par l'instauration ou la restauration d'impôts sur la fortune ou d'autres contributions fiscales ciblant les hauts revenus et les grandes entreprises. Les organisations ont également réclamé davantage de moyens pour les services publics, l'hôpital, les retraites, la culture et l'industrie.
Déroulement des manifestations le 2 décembre 2025
La journée a donné lieu à des rassemblements localisés et à des perturbations limitées des services publics et des transports. Au niveau national, la participation a été inférieure à celle enregistrée lors des mobilisations des mois précédents.
À Paris, une marche a démarré en début d'après-midi et a rassemblé plusieurs milliers de personnes selon les organisateurs, mais le flux de participants s'est réduit en milieu d'après-midi. D'autres rassemblements annoncés dans la capitale ont rassemblé des effectifs plus restreints en fin de journée.
Dans d'autres villes, les mobilisations ont pris des formes variées :
Saint-Étienne : plusieurs centaines de personnes se sont réunies pour protester contre les orientations budgétaires. La manifestation a été précédée d'un rassemblement marquant le 130e anniversaire de la CGT et le 80e anniversaire de la création de la Sécurité sociale, moments commémorés par des portraits et des banderoles.
Béziers : un rassemblement a eu lieu devant la Bourse du travail avec une présence réduite de manifestants. Les participants ont évoqué le retrait au Sénat de mesures visant à taxer les grandes entreprises et les revenus élevés, ainsi que des coupes dans les services publics et le secteur hospitalier. Des conditions météorologiques défavorables ont été mentionnées parmi les facteurs limitant la participation.
Avranches : environ cinquante personnes se sont rassemblées sur la place Littré pour répondre à l'appel national et exprimer des revendications sur le financement des services publics et la protection sociale.
Impacts et données de participation
La journée de grève a entraîné des perturbations relativement limitées. Le trafic ferroviaire a été globalement proche de la normale, avec des retards localisés dans certaines régions. Le taux de grévistes déclaré dans l'éducation nationale s'est situé à un niveau restreint.
Les chiffres de participation ont été inférieurs à ceux des mobilisations antérieures de la rentrée et de l'automne.
Revendications détaillées
Les revendications formulées lors des rassemblements comprenaient notamment :
- l'augmentation des moyens pour la Sécurité sociale et les services publics ;
- la révision des exonérations de cotisations et des aides publiques aux entreprises, telles que les montants d'exonération et d'aides évoqués par les syndicats ;
- la mise en place d'instruments fiscaux ciblés sur les hauts revenus ou le patrimoine pour accroître les recettes ;
- des mesures en faveur des salaires, des emplois, des retraites et de la protection sociale.
Perspectives
Les organisations syndicales présentes ont indiqué leur intention de poursuivre la mobilisation et de chercher à influer sur les débats parlementaires concernant le budget et le financement de la protection sociale. Des références historiques à des réformes obtenues après la Seconde Guerre mondiale ont été mobilisées par des intervenants comme exemple de changements obtenus par le rapport de force.








