Contexte Politique en Syrie post-Assad
Le 24 mai, le ministère de l'Intérieur de la nouvelle administration syrienne a révélé qu'à la fin du régime de Bachar al-Assad, plus de huit millions de Syriens, soit environ un tiers de la population, étaient recherchés par les services de renseignement et de sécurité. Ces enquêtes visaient principalement des raisons politiques.
Répression sous le régime d'Assad
La guerre civile en Syrie, qui a éclaté en 2011 après la répression violente des manifestations anti-gouvernementales par le régime d'Assad, a donné lieu à un durcissement significatif de la surveillance et de la répression. Les individus recherchés étaient souvent accusés de participer ou de soutenir des manifestations, de communiquer avec des entités étrangères, ou d'être impliqués dans ce que le régime qualifiait de "terrorisme". Cette appellation servait souvent de justification pour étiqueter les opposants comme des terroristes.
Conséquences de la Répression
Sous le régime de Bachar al-Assad, des centaines de milliers de Syriens ont été emprisonnés, confrontés à des tortures significatives, et environ des dizaines de milliers sont toujours portés disparus. Ces révélations mettent en lumière les pratiques répressives étendues qui ont marqué l'ère Assad.
Transition et Nouveautés Administratives
Depuis le renversement du régime en décembre, la coalition islamiste dirigée par Ahmed al-Chareh a pris le pouvoir en Syrie. Le nouveau gouvernement s'emploie à restructurer le ministère de l'Intérieur, créant de nouveaux départements, dont un organe de sécurité des frontières pour contrer les activités illégales, incluant les réseaux de trafic de drogue et d'êtres humains. De plus, une police du tourisme a été mise en place pour sécuriser les sites touristiques, tels que la cité antique de Palmyre inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.
Vers une Normalisation
La coalition au pouvoir tente de normaliser les relations internationales et d'atténuer les sanctions économiques imposées par les puissances occidentales, dans le but de permettre le retour de la diaspora syrienne, qui a quitté le pays en masse pendant les années de conflit.