Décision du tribunal
Un tribunal de Moscou a désigné le groupe punk et féministe Pussy Riot comme « organisation extrémiste » et a interdit ses activités en Fédération de Russie. La décision a été rendue le 15 décembre 2025, à la demande du bureau du procureur général.
Contexte et antécédents
Pussy Riot est un collectif connu pour ses actions publiques et ses prises de position critiques envers les autorités russes. Le groupe s'est fait connaître au niveau international après une action dans la cathédrale du Christ‑Sauveur à Moscou en 2012, au cours de laquelle des membres ont entonné un chant critiquant le président. Plusieurs participantes à cette action avaient été condamnées à des peines de prison.
Procédures pénales et exil
Des membres du collectif ont fait l'objet de poursuites pénales au fil des années. En septembre 2025, cinq membres ont été condamnés par contumace à des peines de prison allant jusqu'à treize ans, après avoir été reconnus coupables d'avoir diffusé des informations qualifiées de mensongères au sujet de l'armée russe. Certaines personnes associées au groupe ont été désignées « agents étrangers » par les autorités et vivent à l'étranger.
Des cas antérieurs d'évasion du territoire ont été signalés, notamment en 2021 lorsqu'une membre, menacée d'une peine de prison, a quitté la Russie sous une fausse identité.
Inscription sur la liste des organisations et implications juridiques
La qualification d'« organisation extrémiste » place Pussy Riot sur la liste nationale des « terroristes et extrémistes ». Cette inscription interdit formellement les activités du groupe en Russie et permet aux autorités d'utiliser un ensemble de mesures juridiques spécifiques contre les personnes et entités considérées comme liées au collectif. Elle peut entraîner des gels d'avoirs, des interdictions de publication et des poursuites pénales pour les personnes considérées comme affiliées.
Réactions et conséquences déclarées
Des membres et porte‑parole du groupe ont exprimé leur préoccupation pour la sécurité des personnes qui soutiennent ou ont des liens avec Pussy Riot et ont déclaré que la qualification offrirait à l'État des moyens supplémentaires pour poursuivre ou sanctionner ces liens. Des membres exilés ont rejeté la qualification et défendu le droit à la liberté d'expression du collectif.
Situation actuelle
À la suite de la décision judiciaire, les activités publiques et organisées du collectif sont interdites en Russie. Plusieurs membres poursuivent leurs actions depuis l'étranger et affirment continuer à s'opposer aux politiques du gouvernement, notamment en lien avec le conflit impliquant la Russie et l'Ukraine.








