Résumé
Le sommet des dirigeants des îles du Pacifique s'est tenu à Honiara le 10 septembre 2025. Les représentants des 18 membres du Forum des îles du Pacifique (FIP) se sont réunis principalement à huis clos. Les discussions ont porté sur la souveraineté régionale, la sécurité, le changement climatique et les ressources marines.
Participants et organisation
Les délégations comprenaient des représentants des États et des territoires membres du Forum, notamment l'Australie, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Les autorités des Îles Salomon ont renforcé les mesures de sécurité à Honiara et ont limité l'accès des médias aux premières minutes des sessions. Une visite conjointe des dirigeants était prévue à Munda, en dehors de la capitale, pour des discussions complémentaires.
Proposition d'un « océan de paix »
Une proposition présentée par les Fidji, soutenue par plusieurs participants, visait à proclamer un « océan de paix » dans lequel la communauté internationale serait invitée à respecter la souveraineté nationale et les approches régionales en matière de paix et de sécurité. Des responsables australiens ont exprimé leur soutien à cette initiative, soulignant l'objectif d'affirmer le respect de la souveraineté régionale.
Questions liées à la Chine et aux relations extérieures
Les échanges ont porté sur l'influence croissante de la Chine dans la région. Les Îles Salomon, qui ont conclu un accord de sécurité avec la Chine en 2022, ont limité la participation d'acteurs non-membres, dont Taïwan, aux réunions du Forum. La Chine a fourni des équipements et des infrastructures aux autorités locales, et des représentants chinois ont été impliqués dans des dispositifs de liaison ou de sécurité, selon des déclarations officielles. Certains observateurs et responsables ont indiqué que ces éléments figuraient parmi les sujets centraux des débats.
Sécurité, ressources et coopération transnationale
La coopération en matière de sécurité transnationale a été discutée, certains États exprimant le souhait de préserver des marges de manœuvre en matière de souveraineté. Des préoccupations ont été soulevées concernant l'ouverture possible à l'exploitation minière en eaux profondes et à l'exploration pétrolière et gazière par certains membres.
Changement climatique et décisions juridiques
Le changement climatique a été présenté comme une priorité majeure. La thématique a notamment été évoquée après une décision de la Cour internationale de justice (CIJ) relative à la responsabilité des États face aux effets du changement climatique. L'Australie a annoncé une contribution financière destinée à un fonds régional visant à réduire les impacts du changement climatique en Océanie, d'un montant communiqué par son gouvernement.
Réactions et enjeux pour la coopération régionale
Des responsables et observateurs ont indiqué que des désaccords sur la participation d'acteurs extérieurs ou sur l'influence de partenaires étrangers pouvaient mettre en danger la coopération régionale dans des domaines tels que la santé, la sécurité et la gestion des risques climatiques. Le président de Palaos, futur hôte du sommet suivant, a déclaré son intention d'organiser une édition inclusive permettant la présence de divers partenaires.
Suites prévues
Les dirigeants de la région devaient poursuivre leurs échanges lors de rencontres programmées à Munda et préparer des décisions collectives sur les thèmes abordés, notamment la déclaration sur l'océan de paix, les mécanismes de coopération en matière de sécurité et les financements destinés à l'adaptation au changement climatique.