Faits principaux
Le 4 novembre 2025, les ressortissants français Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de la prison d'Evin à Téhéran. Ils se trouvent à la résidence de l'ambassadeur de France à Téhéran et font l'objet de démarches diplomatiques visant leur retour en France.
Contexte et arrestation
Cécile Kohler, professeure de lettres, et Jacques Paris, enseignant retraité, ont été arrêtés le 7 mai 2022 au dernier jour d'un voyage touristique en Iran. Les autorités iraniennes les ont accusés d'espionnage au profit des services de renseignement français et israélien. Les intéressés ont nié ces accusations.
Conditions de détention et procédure consulaire
Selon les déclarations des autorités françaises, les deux personnes ont été détenues dans des conditions restreintes, avec des visites consulaires limitées et des contacts surveillés avec leurs proches. Des éléments publics indiquent qu'ils ont été incarcérés dans la section 209 de la prison d'Evin avant d'être transférés vers un autre centre de détention. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé les conditions de détention et a saisi des instances internationales pour violation des droits consulaires.
Procédure judiciaire
À la mi-octobre, les deux détenus ont été condamnés par les autorités iraniennes à des peines respectives de 20 et 17 ans d'emprisonnement pour des chefs incluant l'espionnage. Ces condamnations ont été annoncées par les autorités iraniennes et relayées par des responsables français.
Libération, situation actuelle et suivi diplomatique
Après leur sortie de la prison d'Evin, Emmanuel Macron, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot et l'ambassadeur de France à Téhéran, Pierre Cochard, ont indiqué que les deux Français "allaient bien" et qu'ils avaient pu s'entretenir avec leurs proches. Le gouvernement français a précisé qu'ils étaient en sécurité à la résidence de l'ambassadeur et que des discussions se poursuivaient avec les autorités iraniennes pour permettre leur retour définitif en France.
Les autorités iraniennes ont qualifié la sortie de prison de libération conditionnelle sous surveillance et ont laissé ouverte la possibilité d'un lien avec le dossier d'une Iranienne détenue en France, Mahdieh Esfandiari. Ce dossier avait été évoqué publiquement comme une piste d'échange; Mme Esfandiari, arrêtée en France en février 2025, a été placée sous contrôle judiciaire en attendant un procès annoncé pour janvier 2026.
Le ministère français a indiqué avoir dépêché une équipe sur place pour accompagner les deux ressortissants et a indiqué poursuivre les démarches diplomatiques en vue de leur retour.
Contexte plus large
Depuis plusieurs années, des ressortissants occidentaux sont détenus en Iran et leurs cas sont souvent abordés dans le cadre de discussions diplomatiques. Des sources diplomatiques ont estimé qu'au moins une vingtaine d'Occidentaux étaient détenus en Iran au moment des déclarations relatives à cette affaire.
Suivis déclarés par les acteurs
Les représentants français ont déclaré coordonner les démarches consulaires et diplomatiques nécessaires pour obtenir la libération définitive et le rapatriement de Cécile Kohler et Jacques Paris. Les autorités iraniennes ont indiqué que des procédures judiciaires et de surveillance restaient en cours concernant ces dossiers.








