Contexte du conflit
Le Soudan est engagé dans un conflit armé opposant les forces loyales à l'armée dirigée par le général Abdel-Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapides (FSR), commandées par Mohamed Daglo. Les affrontements ont commencé en avril 2023 et se poursuivent sur plusieurs fronts, particulièrement dans les régions du Darfour et du Kordofan.
Prise d'El-Facher et conséquences immédiates
La ville d'El-Facher (également transcrite El-Fasher), chef-lieu d'une région du Darfour, a été prise le 26 octobre 2025. Après la prise, des témoignages et des éléments visuels ont fait état d'exactions, de pillages, d'agressions sexuelles et d'attaques ciblant le personnel humanitaire. Ces faits sont rapportés par des organisations humanitaires et des témoins locaux et restent en cours de vérification par des observateurs indépendants.
Situation humanitaire
L'accès humanitaire à El-Facher et à ses environs est fortement restreint. Les livraisons d'aide ont été bloquées sur plusieurs axes, empêchant l'acheminement de secours essentiels. Des dizaines de milliers de personnes ont fui la ville et ses alentours, se déplaçant vers des localités proches telles que Tawila, où les services de base sont sous forte pression.
Efforts diplomatiques et proposition de trêve
Un groupe de médiateurs internationaux, parfois qualifié de « Quad », a proposé une trêve humanitaire initialement présentée en septembre 2025. Cette proposition vise à instaurer un cessez-le-feu temporaire pour faciliter l'acheminement de l'aide et créer des conditions propices à des négociations politiques plus larges. Le Conseil de souveraineté soudanais a prévu d'examiner une version de la trêve portée par des représentants américains le 4 novembre 2025.
Déclarations et appels internationaux
Des organisations humanitaires et des responsables internationaux ont appelé à la cessation des hostilités et au respect du droit humanitaire afin de permettre l'accès aux populations affectées. Les médiateurs cherchent aussi à obtenir des garanties pour la protection des civils et du personnel humanitaire.
Perspectives
La mise en œuvre effective d'une trêve dépendra de l'accord des parties en présence et des décisions du Conseil de souveraineté. Si la trêve est acceptée et respectée, elle pourrait permettre un retour progressif de l'aide et l'ouverture d'un dialogue politique. En l'absence d'accord, la situation humanitaire et les déplacements de population risquent de s'aggraver.








