Résumé
Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le premier ministre polonais Donald Tusk se sont rendus à Chișinău le 27 août 2025 pour affirmer leur soutien à la candidature de la Moldavie à l’Union européenne et dénoncer des ingérences attribuées à la Russie. La visite a coïncidé avec la célébration de la fête nationale moldave et la veille du lancement officiel de la campagne pour les élections législatives prévues en septembre.
Déroulement de la visite
Les trois dirigeants ont rencontré la présidente moldave Maia Sandu et ont pris la parole lors de manifestations publiques organisées à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance. Ils ont réitéré leur soutien politique à la perspective d’adhésion de la Moldavie à l’Union européenne et ont affirmé que la porte de l’UE restait ouverte au pays.
Déclarations des responsables
Emmanuel Macron a annoncé un « soutien déterminé » de la France pour les prochaines étapes du processus d’adhésion et a dénoncé ce qu’il a décrit comme la propagande du Kremlin visant à présenter l’Union européenne comme une force oppressive. Friedrich Merz a mis en garde contre des « attaques hybrides » attribuées à la Russie et a estimé que la démocratie moldave était menacée. Donald Tusk a souligné le rôle pro-européen de la présidente Maia Sandu et l’importance du soutien européen.
Position et accusations moldaves
La présidente Maia Sandu, réélue en novembre 2024, a salué la présence des dirigeants étrangers comme un signe d’appui au projet européen du pays. Elle avait, fin juillet, accusé la Russie de mener une opération coordonnée d’ingérence visant à « contrôler » la Moldavie dès l’automne, évoquant des mécanismes d’achat de votes, des financements via cryptomonnaies et d’autres tentatives d’influence.
Contexte électoral et sécuritaire
La visite est intervenue à la veille du début de la campagne électorale pour les législatives. Les autorités moldaves et des alliés européens ont signalé des tentatives d’ingérence visant à influencer le scrutin. Des analystes locaux ont estimé que ces éléments, conjugués à des difficultés économiques et à une inflation élevée, rendaient le résultat incertain malgré la position favorable attendue du parti Action et Solidarité (PAS).
Coopération et mesures citées
Des sources ont mentionné une coopération renforcée avec la France pour lutter contre les ingérences numériques, notamment via l’agence française Viginium. Les responsables ont également rappelé l’ouverture antérieure des négociations d’adhésion de la Moldavie à l’UE et l’importance d’un accompagnement technique et politique pour les réformes requises.
Enjeux géopolitiques
La Moldavie se situe à la frontière de l’Union européenne et de l’Ukraine, théâtre d’un conflit régional. Les dirigeants européens ont présenté leur déplacement comme une affirmation du respect de la souveraineté des États et comme un message adressé aux acteurs externes accusés d’ingérence.
Réactions et analyses
Des observateurs et responsables politiques ont interprété la visite comme un signal politique adressé à la Russie et comme un soutien au processus d’intégration européenne de la Moldavie. Des analystes ont rappelé les risques d’ingérence documentés et souligné l’incertitude du contexte électoral local.
Sources citées
Cet article synthétise des déclarations publiques des responsables présents à Chișinău, des communications de la présidence moldave et des commentaires d’analystes locaux rapportés par la presse. Les éléments cités correspondent à des déclarations et communiqués diffusés publiquement par les parties concernées.