Faits
Le 13 août, quatre corps ont été retrouvés flottant dans la Seine à hauteur de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Deux des corps présentaient des lésions compatibles avec des violences, selon des éléments communiqués par le parquet.
Enquête judiciaire
Une information judiciaire a été ouverte pour meurtres. Un homme sans domicile fixe, décrit par le parquet comme un vingtenaire dont l'identité reste « incertaine », a été mis en examen et placé en détention provisoire. Le ministère public a indiqué des connexions entre le suspect, les victimes et le lieu de découverte des corps, sans préciser à ce stade le mobile privilégié par les enquêteurs.
Victimes
Parmi les personnes décédées figurent un Français de 48 ans domicilié à Créteil et trois hommes plus jeunes : deux jeunes hommes sans domicile fixe âgés de 21 et 26 ans (respectivement d'origine algérienne et tunisienne selon les communiqués) et un homme de 21 ans domicilié à Choisy-le-Roi. Le parquet a précisé que deux des victimes fréquentaient l'endroit où les corps ont été retrouvés, situé à proximité d'un local technique abandonné fréquenté par des personnes sans domicile fixe. Pour la quatrième victime, la raison de sa présence sur le site n'a pas été précisée par le parquet.
Réactions et position de l'association Stop homophobie
Fin août, l'association Stop homophobie a annoncé qu'elle se constituait partie civile dans l'enquête et qu'elle lançait un appel à témoins. L'association signale que l'une des victimes, présentée sous le prénom de Franz, était homosexuelle et fréquentait selon elle les abords du lieu de découverte, décrit comme un site où se tiennent des rencontres sexuelles entre hommes.
Stop homophobie indique que plusieurs sources proches du dossier évoquent une hostilité du suspect à l'encontre de l'homosexualité et demande que toute personne disposant d'informations sur les déplacements ou les fréquentations du suspect prenne contact avec les enquêteurs ou avec l'association. L'avocat de l'organisation a déclaré, au vu des premiers éléments, que l'affaire pouvait révéler une violence ciblant les hommes gays; cette appréciation est présentée comme la position de l'association.
Situation actuelle
À ce stade, les autorités judiciaires n'ont pas confirmé publiquement que la piste homophobe était retenue comme mobile prioritaire. L'enquête se poursuit et les investigations doivent préciser les circonstances des décès, l'identification complète du mis en examen et l'existence éventuelle d'un mobile lié à l'orientation sexuelle des victimes.
Appel à témoins
L'association Stop homophobie invite toute personne ayant aperçu le suspect ou disposant d'informations pertinentes sur ses déplacements ou ses fréquentations à se rapprocher des enquêteurs ou à contacter l'association, conformément au communiqué publié par Stop homophobie.