Faits
Une adolescente de 17 ans a été retrouvée sans vie dans le grenier de l'immeuble où elle vivait avec sa mère et ses trois sœurs. La découverte a été faite par sa mère le lundi 13 octobre 2025.
Plainte déposée
La veille, vers 23 heures, l'adolescente s'est présentée au commissariat et a déposé plainte. Elle a déclaré avoir été victime de « violences en réunion », de « harcèlement moral » et d'« appels téléphoniques malveillants ». Selon sa plainte, elle a été contactée depuis un numéro masqué par un ancien ami qui lui aurait fixé un rendez-vous au pied de son immeuble. Sur place, cet ancien ami aurait été rejoint par sa sœur aînée, qui lui aurait porté des coups.
Antécédents allégués
L'entourage a indiqué aux enquêteurs que la jeune fille se plaignait d'être harcelée depuis un certain temps par un garçon de 17 ans et par sa sœur de 18 ans, avec laquelle elle avait entretenu une relation sentimentale. La famille a précisé que cette relation s'était terminée et a cité des épisodes de jalousie et de violence. La mère avait fait partir sa fille au Maroc entre avril et août 2025 afin de l'éloigner de la situation ; à son retour, la jeune fille s'est de nouveau plainte de harcèlement et d'appels malveillants.
Un examen externe du corps a mis en évidence des marques de violences.
Mesures judiciaires
Un garçon de 17 ans et une femme de 18 ans ont été entendus par les enquêteurs dans la semaine qui a suivi la découverte du corps. Ils ont été placés en garde à vue puis mis en examen.
La jeune femme a été mise en examen pour « harcèlement de personne étant ou ayant été conjoint, conduisant au suicide » et pour « violences sans incapacité ». Elle a été placée en détention provisoire.
Le jeune homme a été mis en examen pour « complicité de harcèlement » et pour « violences en réunion ». Le parquet avait requis son placement en détention provisoire ; la décision judiciaire a finalement retenu un placement sous contrôle judiciaire assorti d'une mesure d'affectation en centre éducatif fermé.
Enquête
L'enquête est conduite sous l'autorité du parquet de Mulhouse afin d'établir les circonstances des faits et d'identifier les responsabilités éventuelles. La qualification de « harcèlement conduisant au suicide » figure parmi les poursuites retenues à ce stade. Les éléments recueillis par les enquêteurs doivent être confrontés aux déclarations des mis en cause et des témoins.