Contexte
Le cancer de l’ovaire peut rester asymptomatique pendant une longue période, ce qui conduit fréquemment à un diagnostic à un stade avancé lorsque la maladie s’est étendue au-delà de l’ovaire. En France, ce cancer touche plus de 5 000 femmes chaque année et constitue la cinquième cause de mortalité par cancer chez les femmes.
Symptômes
Les signes cliniques, lorsqu’ils apparaissent, sont souvent peu spécifiques et peuvent être confondus avec d’autres affections. Parmi les manifestations possibles figurent :
- Troubles digestifs : ballonnements, nausées, modifications du transit intestinal ;
- Symptômes gynécologiques : pertes vaginales anormales, sensations de tension pelvienne ;
- Troubles respiratoires : essoufflement, douleurs thoraciques associés à une atteinte pleurale éventuelle ;
- Altération de l’état général : fatigue persistante, perte de poids inexpliquée.
Diagnostic et pronostic
Selon l’association de patientes IMAGYN, environ 75 % des patientes sont diagnostiquées à un stade avancé, après extension de la maladie en dehors de l’ovaire. Pour les patientes diagnostiquées à ces stades, la mortalité est élevée à court terme : IMAGYN rapporte que 25 % décèdent dans les trois mois suivant le diagnostic et plus de 40 % dans l’année suivant le diagnostic. L’âge médian au moment du diagnostic en France est d’environ 65 ans.
Importance du suivi après la ménopause
La fréquence des consultations gynécologiques tend à diminuer après la ménopause. Des professionnels et des associations rappellent que la ménopause ne marque pas la fin du suivi gynécologique. Un suivi médical régulier permet de repérer plus tôt des signes d’alerte et d’orienter vers les examens complémentaires adaptés (examens cliniques, imagerie, bilans biologiques et, le cas échéant, investigations spécialisées).
Sensibilisation et dépistage
Les acteurs impliqués dans la prise en charge et le soutien aux patientes soulignent la nécessité d’une meilleure sensibilisation des professionnels de santé et du grand public aux premiers signes du cancer de l’ovaire. Ils indiquent également que le développement et l’évaluation de programmes de dépistage seraient susceptibles de permettre des diagnostics plus précoces et d’améliorer le pronostic des patientes.
Conclusion
Le caractère peu spécifique des symptômes et la fréquence des diagnostics à un stade avancé expliquent l’importance d’un maintien du suivi gynécologique après la ménopause et d’une vigilance vis-à-vis des signes cliniques inhabituels. Une meilleure information des patientes et des professionnels, ainsi que des recherches sur des stratégies de dépistage, figurent parmi les mesures évoquées pour améliorer la détection et le pronostic de cette maladie.