Contexte
Début novembre 2025, des rapports des directions pénitentiaires et des syndicats ont indiqué une augmentation du nombre de personnes détenues dans les prisons belges ainsi qu'un nombre record de détenus contraints de dormir sur un matelas posé au sol. Selon ces éléments, la population carcérale est passée de 13 173 à 13 400 personnes, dont 499 dorment sur un matelas posé au sol.
Chiffres et répartition géographique
La situation varie fortement selon les régions.
Wallonie : 183 détenus dorment sur un matelas au sol, répartis dans neuf établissements. Les établissements signalant les chiffres les plus élevés sont Marche (35, dont cinq femmes), Leuze (34), Nivelles (32), Tournai (27) et Namur (20). Mons enregistre 19 détenus dans cette situation, dont quatre femmes.
Flandre : 316 détenus dorment sur un matelas au sol, répartis dans dix établissements. Les chiffres les plus élevés concernent Anvers (67), Gand (47), Termonde (41), Ypres (33), Audenarde (28) et Bruges (26). D'autres établissements concernés sont Hasselt (26), Malines (19), Turnhout (16) et Louvain-Hulp (13).
Bruxelles : les établissements ont accueilli 11 détenus supplémentaires selon les communications, contribuant à la hausse observée.
Réactions des autorités et des syndicats
Les syndicats ont qualifié ces conditions de « inhumaines » et ont averti d'un risque accru pour le personnel. Ils réclament des mesures immédiates pour protéger la sécurité et la santé des détenus et des employés.
La porte-parole de l'administration pénitentiaire a affirmé que l'institution s'efforce chaque jour de garantir la sécurité de la société, tout en estimant que la situation n'est « plus acceptable » pour les collaborateurs et en appelant à des mesures d'urgence.
Mesures évoquées et éléments de contestation
Plusieurs syndicats, dont l'ACOD, ont plaidé pour une modification des procédures d'entrée et de sortie des détenus. Ils demandent notamment une réduction de la détention provisoire et un examen plus systématique des possibilités de libération anticipée pour des personnes ayant montré des progrès.
Certains représentants ont estimé que la loi d'urgence relative à la surpopulation carcérale, entrée en vigueur en août, était insuffisante pour enrayer la hausse continue du nombre de détenus. Des incidents signalés dans des établissements affectés ont été attribués au manque d'espace et de lits.
Chronologie des faits rapportés
- 2 octobre 2025 : une action de protestation commune a été menée dans l'ensemble des prisons du pays, selon les communications citées.
- Début novembre 2025 : les chiffres transmis par les syndicats et confirmés par la porte-parole de l'administration pénitentiaire indiquent une hausse de la population carcérale et un record de personnes dormant sur un matelas au sol.
Points en suspens
Les rapports mentionnent des demandes de mesures d'urgence et des propositions de réformes structurelles des procédures de détention. Les autorités gouvernementales et ministérielles sont impliquées dans les discussions publiques, sans qu'une liste détaillée de nouvelles mesures adoptées n'ait été fournie dans les éléments transmis.








