Observations des survols
Les forces armées danoises ont annoncé que des drones avaient été observés au-dessus de plusieurs sites militaires pendant la nuit, pour la deuxième nuit consécutive. L'armée a indiqué que « plusieurs moyens » avaient été déployés en réponse, sans préciser la nature exacte de ces moyens ni l'issue des interventions.
La police danoise a confirmé l'observation d'un à deux drones à proximité et au-dessus de la base militaire de Karup, qui abrite notamment des hélicoptères militaires, des fonctions de surveillance de l'espace aérien, une école de pilotage et des services de soutien. Les médias locaux ont précisé qu'aucun aéroport n'avait été fermé durant la nuit concernée.
Événements antérieurs et enquête
Les autorités ont signalé des vols de drones non identifiés dans l'espace aérien danois et norvégien depuis le 22 septembre, incidents qui avaient auparavant conduit à la fermeture de certains aéroports. Les enquêteurs danois n'ont pas publié d'éléments confirmant l'identité ou la provenance des appareils observés.
La Première ministre danoise a qualifié ces incidents d'« attaque hybride » et a évoqué une possible implication russe. Le gouvernement russe a formellement rejeté ces allégations. Les autorités ont reçu plus de 500 signalements de la part du public concernant des vols de drones, dont la majorité a été jugée sans intérêt opérationnel.
Mesures prises par les autorités danoises
Le ministère des Transports a annoncé l'interdiction de tous les vols de drones civils sur l'ensemble du territoire danois du lundi au vendredi de la semaine du sommet européen organisé à Copenhague. Le ministre des Transports a expliqué que cette mesure visait à réduire les risques de confusion entre drones civils autorisés et drones potentiellement hostiles et à faciliter le travail des forces de l'ordre.
Le ministère a précisé que des sanctions, comprenant des amendes et une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans, s'appliqueraient en cas de violation de l'interdiction. L'interdiction comporte des exemptions pour les vols de drones militaires, pour les drones exploités par l'État à des fins de police ou d'urgence et pour les opérations liées à la santé.
Réactions et mesures internationales
L'OTAN a annoncé un renforcement de sa vigilance dans la région de la Baltique, comprenant le déploiement de plateformes de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) et l'affectation d'au moins une frégate de défense aérienne dans la zone à l'ouest de la Russie.
Plusieurs pays voisins ont pris des mesures complémentaires. La Norvège a indiqué mener des enquêtes sur d'éventuelles observations de drones à proximité de sa base d'Orland et a signalé des activités affectant des aéroports régionaux. L'Allemagne a élargi les autorisations de son armée pour intervenir contre des drones non identifiés et a envoyé une frégate de défense aérienne dans la région afin de contribuer à la surveillance de l'espace aérien.
Contexte et éléments complémentaires
Les survols de drones non identifiés sont survenus peu après l'annonce par le Danemark d'une acquisition d'armes de précision à longue portée. Les autorités danoises et leurs partenaires n'ont, au moment des communiqués publics, fourni aucune confirmation formelle quant à l'identité des responsables des survols.
Copenhague devait accueillir, durant la semaine en question, un sommet européen rassemblant des chefs de gouvernement, ce qui a motivé les mesures de sécurité exceptionnelles annoncées par les autorités.
Aucun élément public n'indique, au moment des communiqués, des dommages matériels ou des victimes liés aux survols signalés.