Constatation des incidents
Au début de novembre 2025, des drones ont été détectés à plusieurs reprises au‑dessus de sites militaires et d'infrastructures sensibles en Belgique. Lors d'un épisode, vers 19h00, les autorités locales ont signalé la présence de quatre appareils au‑dessus de la base aérienne de Kleine‑Brogel, près de Peer (province de Limbourg). La police locale a procédé à des constatations et l'hélicoptère de la police fédérale a été mobilisé pour suivre les appareils, qui ont ensuite disparu en direction du nord, vers les Pays‑Bas.
D'autres observations ont été signalées la nuit précédente et le jour suivant, confirmant la récurrence des survols autour de la même base.
Caractéristiques techniques et mesures immédiates
Le ministre de la Défense a indiqué que certains des appareils observés ne correspondaient pas à des modèles commerciaux et semblaient de plus grande taille. Les autorités ont déployé des moyens de surveillance et de perturbation, dont l'activation d'un brouilleur de drones. Selon les déclarations officielles, ce brouilleur n'a pas permis de neutraliser l'ensemble des appareils détectés.
Les autorités ont rappelé les contraintes juridiques et sécuritaires liées à l'abattage d'appareils : abattre un drone au‑dessus d'une base militaire présente des risques liés à la chute de débris, distincts de ceux rencontrés à proximité d'habitations ou de voies de circulation.
Sites affectés et récurrence régionale
Outre Kleine‑Brogel, des survols ont été signalés au‑dessus d'autres infrastructures belges, notamment des aéroports et plusieurs camps militaires. Des incidents comparables ont été rapportés dans d'autres pays européens, provoquant parfois des fermetures temporaires d'aéroports et le renforcement des dispositifs de sécurité.
Réactions institutionnelles et niveau d'alerte
Les autorités nationales ont accru leur vigilance et annoncé des évaluations des capacités de défense aérienne adaptées aux drones. Au niveau multilatéral, des autorités européennes et des instances de l'Alliance ont exprimé leur préoccupation face à ces violations d'espace aérien et ont réaffirmé la nécessité de moyens de détection et d'intervention renforcés.
Analyses et hypothèses sur l'origine et les objectifs
Des analystes en sécurité et défense ont examiné plusieurs facteurs : la répétition des survols, la nature des cibles et la similitude d'incidents dans d'autres pays de l'Alliance. Certains experts estiment que ces éléments peuvent correspondre à des opérations de renseignement — cartographie d'installations, identification de dispositifs de surveillance ou observation de mouvements de personnel — sans qu'une attribution formelle soit établie.
Une autre hypothèse avancée est l'utilisation de survols comme manœuvre de distraction visant à mobiliser des ressources sur un périmètre donné. Ces scénarios restent à confirmer par les services compétents.
Conséquences opérationnelles et juridiques
Les incidents ont relancé les discussions sur l'acquisition et le déploiement de systèmes anti‑drones et de moyens de défense aérienne adaptés aux menaces de petite taille et à basse altitude. Ils ont également mis en lumière des questions relatives au cadre juridique applicable à l'interception et à la neutralisation d'aéronefs civils non identifiés, ainsi que la nécessité d'harmoniser les procédures entre autorités civiles et militaires.
Perspectives
Les autorités ont indiqué renforcer leur vigilance et examiner des mesures techniques, juridiques et opérationnelles pour réduire la vulnérabilité des sites sensibles aux survols non autorisés. Les investigations se poursuivent afin d'identifier les opérateurs, de reconstituer les trajectoires exactes des appareils et d'adapter les réponses nationales et multilatérales à ces incidents.








