Faits
Le 1er novembre 2025, vers minuit, un drone a été aperçu à proximité de la base aérienne de Kleine-Brogel, située à Peer dans la province du Limbourg. La base a alerté la zone de police locale et un procès-verbal a été rédigé.
Interventions et constatations
Des équipes de police, des patrouilles terrestres et un hélicoptère de la police fédérale ont été mobilisés pour localiser les appareils signalés. Les autorités n'ont pas retrouvé de pilotes lors des premières interventions. Un brouilleur anti-drones a été activé près de la base; selon les comptes rendus officiels, cet équipement n'a pas empêché les survols.
Observations ultérieures
Plusieurs signalements ont été enregistrés les jours suivants. Dans une nuit de la période concernée, la police et la Défense ont détecté quatre appareils vers 19h00; ces appareils ont disparu en direction du nord, vers les Pays-Bas. Des signalements ont également été rapportés au-dessus d'autres sites en Belgique, dont l'aéroport d'Anvers-Deurne et la zone aéroportuaire d'Ostende.
Incidents dans d'autres États
Le 31 octobre 2025, la présence de drones a entraîné la suspension du trafic à l'aéroport de Berlin-Brandebourg pendant presque deux heures, avec détournement de plusieurs vols. Le 2 novembre 2025, un survol de drone a conduit à la suspension temporaire du trafic à l'aéroport de Brême pendant près d'une heure. Des incidents similaires avaient déjà provoqué des interruptions de trafic à l'aéroport de Munich début octobre.
Réactions et mesures prises
Le bourgmestre de Peer a demandé une réunion entre la commune, la police et la Défense pour définir des mesures de vigilance et de sécurité autour de la base. Le ministre de la Défense, Theo Francken, a qualifié les incursions d'opérations professionnelles évoquant un objectif d'espionnage et a indiqué que l'enquête était en cours. La Défense a annoncé l'intention de renforcer ses capacités antidrone, avec des mesures de détection et des acquisitions envisagées.
En Allemagne, des révisions législatives ont été engagées afin d'élargir les pouvoirs d'intervention, notamment pour permettre, dans certaines conditions, l'emploi de moyens militaires contre des drones. Au niveau de l'Union européenne, la Commission a proposé la mise en place d'un dispositif de protection dit « mur antidrones », avec un objectif de mise en service opérationnelle prévu pour 2027.
Enjeux et contexte
Les autorités ont souligné les risques potentiels associés à ces incursions pour la sécurité des sites sensibles et pour la sécurité aérienne civile. Certains responsables ont évoqué l'hypothèse d'opérations coordonnées commençant à relever d'activités de renseignement. Des sources officielles ont indiqué que l'origine des appareils n'était pas établie et que, en l'état des investigations, aucune attribution définitive n'était possible.
Des incidents antérieurs en Europe ont conduit à des mesures d'interception. La réponse de l'OTAN à une incursion antérieure dans l'espace aérien polonais a nécessité l'emploi de missiles pour neutraliser certains appareils, ce qui a été relevé comme une démonstration des limites actuelles de certains moyens de neutralisation.
Enquête et situation actuelle
Des enquêtes policières et des échanges entre la police, la Défense et les services de renseignement militaire (ADIV/SGRS) sont en cours afin d'identifier les appareils, leurs trajectoires et les opérateurs. Les autorités poursuivent les vérifications et la coordination interinstitutionnelle. Aucune revendication authentifiée n'avait été publiée dans les bilans disponibles au moment des derniers communiqués.








