Contexte général
Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine prévoient un sommet bilatéral en Alaska le 15 août, dont l'objectif affiché est de discuter d'une possible résolution du conflit en Ukraine. Cette initiative intervient alors que la guerre, déclenchée à l’initiative de la Russie en février 2022, continue de causer de nombreuses pertes humaines et des destructions majeures de part et d'autre.
Exclusion de l’Ukraine du sommet
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne participera pas à cette rencontre, bien qu’il ait exprimé à plusieurs reprises le désir de s’impliquer directement dans toute négociation qui concerne l’avenir de son pays. Zelensky a mis en garde contre toute prise de décision « sans l’Ukraine » et a déclaré que les Ukrainiens « n’abandonneront pas leur terre aux occupants ». Selon lui, des décisions adoptées sans la consultation de Kiev seraient « contre la paix » et « ne fonctionneront jamais ».
Discussions sur de possibles concessions territoriales
Donald Trump a laissé entendre que les discussions pourraient inclure des « échanges de territoires » entre l’Ukraine et la Russie, sans fournir de précisions sur l’étendue ou la nature de ces concessions. Du côté russe, les revendications portent sur la cession de quatre régions ukrainiennes partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014. Moscou exige également l'arrêt des livraisons d'armes occidentales à l’Ukraine et la non-adhésion de cette dernière à l’OTAN. De son côté, Kiev considère ces exigences comme inacceptables, demandant le retrait total des forces russes et des garanties de sécurité occidentales.
Positions internationales et préparatifs diplomatiques
Les alliés de l’Ukraine, ainsi que certains responsables européens et américains, envisagent des réunions préparatoires afin d’adopter une position commune avant le sommet américano-russe. Par ailleurs, le président Trump avait récemment posé un ultimatum à la Russie, lui demandant de progresser vers un accord avec l'Ukraine sous peine de nouvelles sanctions économiques, ce délai ayant expiré peu avant l'annonce du sommet.
Réactions et perspectives
Certains analystes estiment que la Russie pourrait envisager de négocier sur certaines des zones qu’elle contrôle, bien que les positions des deux belligérants restent éloignées. Les négociations à venir suscitent de vives réactions, notamment en Europe, où l’exclusion de l’Ukraine des discussions principales préoccupe en raison de l’impact potentiel sur la souveraineté du pays et la stabilité régionale.
Événements parallèles
Peu de temps avant le sommet, Vladimir Poutine a également mené des entretiens téléphoniques avec plusieurs dirigeants de pays alliés, notamment la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et le Bélarus, afin de les informer des développements diplomatiques.
Conclusion
La rencontre prévue entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska se place dans un contexte de fortes tensions diplomatiques autour de la guerre en Ukraine, sur fond d’exigences russes et de prudence ukrainienne face aux perspectives de concessions territoriales éventuelles. La participation de l’Ukraine aux tractations, ainsi que la réaction des alliés occidentaux, resteront déterminantes pour l’évolution du dossier dans les semaines à venir.