Contexte de l'affaire
Le 25 avril, Aboubakar Cissé, un jeune Malien de 22 ans, a été tué à La Grand-Combe, une commune du Gard, alors qu'il effectuait un nettoyage dans une mosquée avant la prière du vendredi. Il a été mortellement attaqué avec plusieurs dizaines de coups de couteau par un individu identifié comme Olivier Hadzovic, un Français d'origine bosnienne âgé de 20 ans.
Fuite et arrestation
Après le meurtre, Olivier Hadzovic a pris la fuite vers l'Italie où il s'est rendu de son propre gré dans un commissariat à Pistoia le 27 avril, soit trois jours après les faits. Avouant son crime, il a nié toute motivation haineuse à l'encontre de l'islam, prétendant avoir tué la première personne trouvée sur son chemin.
Procédure de transfert
Le 9 mai, Hadzovic a été transféré de l'Italie à la France où il doit faire face à des accusations de "meurtre aggravé par préméditation et à raison de la race ou de la religion." Ce transfert a été confirmé par la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, et son extradition a été volontairement acceptée par Hadzovic. À son arrivée à Nîmes, il a été présenté à un juge d'instruction pour un interrogatoire de première comparution.
Réactions et conséquences
L'avocat italien d'Olivier Hadzovic a confirmé sa remise aux autorités françaises, notant que son client s'exprime très peu. La procureure a mentionné qu'une enquête est en cours pour déterminer le caractère personnel et obsessionnel de ses motivations. Aucun lien idéologique ou organisationnel n'a été retenu jusqu'à présent, bien que les contenus en ligne du suspect aient montré des envies violentes.
Cérémonie à Bamako
Par ailleurs, le corps de la victime, Aboubakar Cissé, a été rapatrié au Mali où une cérémonie de prière s'est tenue à Bamako en son honneur. Les proches et les responsables présents ont fermement réclamé que la justice française mène à son terme l'instruction de cette affaire tragique.
Déclaration des autorités
La procureure a indiqué qu'un communiqué de presse écrit serait réalisé à l'issue des diligences judiciaires. Le parquet national anti-terroriste n'a pas été saisi mais demeure en observation, étant donné la nature sensible de cette affaire. Hadzovic est accusé, entre autres, d'avoir voulu "devenir un tueur en série", ce qui a ajouté une dimension sinistre à ce meurtre déjà tragique. Le suspect a été mis en examen à Nîmes et une détention provisoire a été requise.