Résumé
L'observatoire européen Copernicus a estimé qu'un mois d'août récent a été le troisième mois d'août le plus chaud jamais mesuré au niveau mondial. Cette évaluation porte sur la température moyenne à la surface des terres et des océans et souligne des effets régionaux, notamment des vagues de chaleur en Europe de l'Ouest et en Asie.
Méthodologie et étendue des données
Le bilan mensuel de Copernicus combine des mesures satellitaires, des observations au sol et des modèles climatiques. Les séries exploitées couvrent près d'un siècle, ce qui permet de comparer l'évolution des températures mois après mois et d'évaluer des anomalies par rapport aux périodes de référence utilisées par le programme.
Résultats globaux
- Copernicus indique que la température moyenne à la surface des terres et des océans pour ce mois d'août était supérieure d'environ 1,29 °C à la période préindustrielle (1850-1900).
- Ce mois d'août se classe au troisième rang des mois d'août les plus chauds de la série Copernicus, derrière deux mois d'août antérieurs plus chauds.
- Par rapport à la période de référence 1991-2020, l'anomalie mensuelle a été d'environ +0,49 °C.
- Sur les douze mois glissants (septembre–août), l'anomalie moyenne a été d'environ +1,53 °C par rapport à l'ère préindustrielle.
Impacts régionaux
- Europe de l'Ouest : des températures de l'air notablement supérieures aux moyennes ont été relevées. La péninsule Ibérique et le sud‑ouest de la France ont été particulièrement touchés par des épisodes de chaleur intense.
- France : Météo‑France a communiqué des relevés de températures maximales marquant des valeurs élevées dans plusieurs stations, notamment autour de Bordeaux et de la région Nouvelle‑Aquitaine.
- Espagne : l'Institut de santé Carlos III a estimé qu'une vague de chaleur de seize jours a été associée à plus de 1 100 décès attribués à l'épisode, selon les estimations publiées.
- Asie et autres régions : des anomalies supérieures à la moyenne ont été observées en Sibérie, en Chine, sur la péninsule coréenne, au Japon et dans une partie du Moyen‑Orient.
Océans
Copernicus signale que la température de surface des mers était anormalement élevée dans plusieurs régions. Certaines zones du Pacifique Nord et de l'Atlantique Nord, à l'ouest de la France et du Royaume‑Uni, ont présenté des anomalies marines marquées, contribuant à des valeurs globales de température de surface parmi les plus élevées mesurées.
Incendies et conditions favorables
Des systèmes d'information sur les feux, dont le système européen EFFIS, ont rapporté des superficies brûlées significatives en Europe au cours de l'année civile. Des analyses d'attribution climatique (par exemple World Weather Attribution) indiquent que des conditions plus chaudes et plus sèches ont rendu certains incendies plus probables et plus intenses.
Comparaisons saisonnières et historiques
Le mois d'août concerné reste moins chaud de quelques dixièmes de degré que les deux mois d'août les plus chauds de la série Copernicus. Sur la saison estivale (juin–août), Copernicus et des agences nationales ont classé la période parmi les plus chaudes mesurées selon la période de référence 1991–2020.
Déclarations et recommandations
Les responsables du service Copernicus ont relevé la récurrence des vagues de chaleur et la persistance d'anomalies de température des océans. Ils ont souligné la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'intensifier les mesures d'adaptation face à des extrêmes climatiques devenant plus fréquents.
Sources citées
Les éléments repris dans cet article proviennent des communications et bilans publiés par l'observatoire européen Copernicus, ainsi que de relevés et points de situation fournis par des organismes nationaux (Météo‑France, Institut de santé Carlos III) et des systèmes d'information sur les feux (EFFIS).