Contexte
Des manifestations ont éclaté au Népal en réaction à des mesures de restriction des réseaux sociaux et à des scandales de corruption. Les informations présentées dans cet article se fondent sur des communiqués officiels et des déclarations policières publiés le 12 septembre 2025.
Chronologie des événements
Lundi : des rassemblements de jeunes, identifiés sous la bannière « Génération Z », ont eu lieu dans plusieurs villes. La police a ouvert le feu sur des manifestants, entraînant selon la police au moins 19 décès et plusieurs centaines de blessés.
Mardi : la contestation s’est intensifiée dans la capitale, Katmandou. Des groupes de manifestants ont endommagé des bâtiments publics et des résidences de dirigeants politiques. Le Parlement et la résidence du chef du gouvernement ont été incendiés.
Mardi soir : l’armée a pris le contrôle de la capitale et un couvre-feu strict a été instauré.
À la suite des événements : le Premier ministre KP Sharma Oli, en poste depuis 2024, a ordonné le rétablissement de l’accès à Facebook, X et YouTube, a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les actions de la police, puis a présenté sa démission.
Bilan humain et évasions
Selon un porte-parole de la police, Binod Ghimire, au moins 51 personnes ont été tuées au cours des troubles, dont 21 manifestants et 3 policiers. Les autorités ont également indiqué qu’environ 13 500 détenus avaient profité du chaos pour s’évader des établissements pénitentiaires ; certains ont été repris et, au moment des communiqués, 12 533 restaient en cavale.
Les services hospitaliers et la police ont déclaré avoir pris en charge des centaines de blessés issus des affrontements.
Réponse des autorités
L’armée a déclaré avoir rétabli l’ordre à Katmandou et a maintenu le couvre-feu. Le chef d’état-major, le général Ashok Raj Sigdel, a indiqué engager des discussions avec diverses parties, y compris des représentants de manifestants, en vue de la mise en place d’un gouvernement intérimaire.
Perspectives politiques
Les responsables militaires et politiques ont évoqué la nomination d’un gouvernement intérimaire. L’ancienne cheffe de la Cour suprême, Sushila Karki, a été mentionnée comme candidate potentielle à la direction de ce gouvernement, mais son nom ne recueille pas l’unanimité parmi les protestataires. Des négociations politiques étaient en cours au moment des communiqués.
Sources
Les informations présentées ici sont basées sur les déclarations de la police et des autorités népalaises publiées le 12 septembre 2025, ainsi que sur des comptes rendus de terrain disponibles à cette date.