Le président des États-Unis a ordonné la reprise des essais d'armes nucléaires, annonçant la mise en œuvre « immédiate » d'un programme de tests. La décision a été rendue publique dans un message publié sur son réseau social et a été formulée en référence aux programmes d'essais menés par d'autres pays.
Contexte
La déclaration intervient après une série d'annonces de la part de la Russie concernant le développement et l'essai de nouveaux systèmes susceptibles d'emporter des charges nucléaires, notamment un missile de croisière à propulsion nucléaire et un drone sous-marin présenté comme compatible avec des charges atomiques. Le président américain a fait cette annonce peu avant une rencontre bilatérale avec le président chinois organisée lors d'une visite en Asie.
Contenu de l'annonce présidentielle
Le chef de l'État a déclaré avoir demandé au département de la Défense de « commencer à tester » l'arsenal nucléaire américain « sur un pied d'égalité » avec d'autres pays et a précisé que « ce processus commencera immédiatement ». Il n'a pas détaillé la nature exacte des essais envisagés ni les sites et les dates concernés.
Incertitudes sur la nature des tests et compétence administrative
Les déclarations publiques n'ont pas précisé si l'objectif visé était la reprise d'explosions nucléaires souterraines, l'augmentation des essais de vecteurs (lancements d'engins non armés) ou le recours à des expériences sous‑critiques et à la modélisation. Les États-Unis effectuent déjà des essais de vecteurs et des expériences sous‑critiques visant à évaluer la fiabilité de l'arsenal. La gestion technique et la maintenance des ogives relèvent principalement du département de l'Énergie pour ce qui concerne les stocks d'ogives, tandis que le département de la Défense teste régulièrement les vecteurs.
Cadre juridique et contraintes internationales
Le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) interdit les explosions nucléaires à des fins civiles ou militaires ; les États-Unis ont signé ce traité mais ne l'ont pas ratifié. Une explosion nucléaire constituerait une violation explicite du TICE. Le traité New START, qui limite le nombre d'armes stratégiques offensives déployées et prévoit des mécanismes de vérification, demeure en vigueur, bien que ses mécanismes de vérification aient été affectés selon des déclarations publiques récentes. Des prolongations ou réformes de ces accords ont été évoquées dans les discussions bilatérales entre Washington et Moscou.
Réactions et précisions internationales
La Russie a précisé que ses essais récents concernaient des systèmes capables de porter une ogive nucléaire et a indiqué que ces opérations ne constituaient pas des « essais nucléaires » au sens d'explosions. Un porte‑parole du Kremlin a demandé que l'information soit correctement comprise. La Chine a appelé les parties à respecter les obligations liées au TICE et à prendre des mesures en faveur du désarmement et de la non‑prolifération. Des représentants internationaux ont mis en garde contre les conséquences d'une reprise des essais nucléaires.
Trajectoire historique et capacités techniques
Les États-Unis ont réalisé le premier essai nucléaire en 1945 et ont mené plus d'un millier d'essais jusqu'au moratoire déclaré au début des années 1990. Depuis la suspension des explosions nucléaires, la fiabilité des armes a été évaluée via la modélisation, les essais sous‑critiques et le contrôle des vecteurs. Selon le type d'essai choisi, la reprise d'explosions souterraines pourrait nécessiter des délais variant de plusieurs mois à quelques années pour remettre en état les installations et satisfaire aux exigences environnementales, sanitaires et de sécurité.
Enjeux et implications
Une reprise d'explosions nucléaires soulèverait des questions juridiques et diplomatiques en raison du cadre international en place, pourrait entraîner des réactions politiques de partenaires et d'adversaires, et aurait des conséquences sur les mécanismes de contrôle et de vérification existants. La décision influerait également sur la dynamique stratégique entre grandes puissances et sur les discussions en cours concernant les traités de limitation des armements.
Notes sur les effectifs d'ogives (estimation)
Des inventaires internationaux estiment le stock mondial d'ogives nucléaires à plusieurs milliers d'unités réparties entre plusieurs États disposant de l'arme atomique. Ces évaluations fournissent des ordres de grandeur sur les arsenaux nationaux.








