Condamnation et déroulé du procès
Le tribunal de district de Toyama a condamné, le 21 octobre 2025, Koji Daimon à huit ans d'emprisonnement pour le viol dont sa fille, Riho Fukuyama, l'a publiquement accusé. Les faits retenus par la cour remontent à 2016, période durant laquelle la victime était lycéenne.
Le juge Toshiaki Umezawa a estimé que « étant donné que la victime continue de souffrir physiquement et mentalement à ce jour, les conséquences doivent être considérées comme graves ». L'accusé a reconnu certains faits mais a nié sa culpabilité, affirmant que sa fille « était en position de résister ».
Déclarations des personnes impliquées
Riho Fukuyama a déclaré aux journalistes éprouver un soulagement après le verdict, tout en qualifiant le procès d'« extrêmement difficile ». Elle a évoqué la douleur de devoir se remémorer des épisodes passés, signalant souffrir de flashbacks et de cauchemars.
Son mari a indiqué que la victime pleurait parfois durant de longues heures et qu'ils avaient installé plusieurs verrous sur leur porte pour se sentir en sécurité. Il a appelé à une plus grande mobilisation en faveur des victimes de violences sexuelles.
Riho Fukuyama a rendu ses accusations publiques en mars 2024, après l'arrestation de son père. Elle a déclaré que les agressions avaient commencé lorsqu'elle était au collège et s'étaient déroulées lorsque sa mère était absente.
Contexte statistique et social
Des données gouvernementales citées lors des comptes rendus indiquent qu'environ 8 % des femmes japonaises ont déclaré avoir subi des rapports sexuels non consentis, qu'un peu plus de 1 % seulement ont contacté la police et que 55 % ont choisi de garder le silence. Ces chiffres ont été avancés pour illustrer le faible taux de signalement des violences sexuelles au Japon.
Affaires comparables et évolution législative
Plusieurs affaires médiatisées sont souvent évoquées en référence à ce dossier : la journaliste Shiori Ito, qui a obtenu gain de cause en 2019 dans un procès civil pour viol ; la militaire Rina Gonoi, qui a rendu publiques des accusations en 2021 ; ou encore l'affaire d'une procureure d'Osaka ayant porté plainte contre un supérieur en gardant l'anonymat.
Sur le plan législatif, la définition du viol a été élargie au Japon en 2017 et, en 2023, l'exigence selon laquelle la victime devait prouver l'existence d'une contrainte physique ou d'une intimidation a été supprimée. Ces modifications législatives n'étaient pas applicables aux faits jugés en 2025, puisqu'ils remontent à 2016.
Situation judiciaire et conséquences
La condamnation de Koji Daimon constitue l'aboutissement de ce procès pénal. Le jugement mentionne les préjudices physiques et psychiques subis par la victime, qui ont été pris en compte par la juridiction lors de la détermination de la peine. Le verdict s'inscrit dans un contexte de débat public et de mobilisation autour du traitement des violences sexuelles au Japon.








