Introduction
La délégation française, conduite par le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, accompagnée de son homologue allemande Annalena Baerbock, s'est rendue à Damas, capitale de la Syrie. Cette visite, effectuée sous mandat de l'Union européenne, marque un premier déplacement notable de hauts responsables occidentaux depuis la chute du dirigeant Bachar al-Assad en décembre.
Contexte de la visite
La Syrie, gouvernée depuis peu par Ahmed al Chareh, chef de la coalition Hayat Tahrir al-Sham (HTS), un groupe auparavant lié à Al-Qaïda, a vu son paysage géopolitique transformé au cours des derniers mois. Après plus de 13 années de guerre civile ayant fragmenté le pays, cette visite intervient à un moment où la diplomatie internationale prend un tournant critique.
Objectifs de la visite
Les ministres cherchent à exprimer la volonté de leurs pays à soutenir le peuple syrien et à favoriser une transition inclusive et pacifique en faveur d'une stabilité régionale. Ils aspirent également à aborder les défis sécuritaires, notamment la lutte contre le terrorisme en Syrie. La rencontre avec le dirigeant de facto Ahmed al Chareh et la visite de la prison de Saydnaya sont au programme.
Rencontres prévues
Jean-Noël Barrot a entamé son séjour par des entretiens avec les représentants religieux chrétiens, alors que la délégation prévoit des réunions avec la société civile syrienne. Par ailleurs, la réouverture progressive des ambassades de France et d'Allemagne, fermées depuis 2012, évoquée pendant ces discussions, reflète l'ajustement diplomatique envisagé par Paris et Berlin vis-à-vis de Damas.
Réactions internationales
Le déplacement des ministres a pour but de signaler à la communauté internationale, y compris la Russie et l'Iran, que l'influence étrangère sur les affaires syriennes doit être minimisée et qu'un dialogue politique peut être initié. Le futur gouvernement syrien est invité à rompre avec l'héritage jihadiste de HTS et à engager des élections inclusives.
Conclusion
Cette visite met en exergue une tentative de l'Union européenne d'accentuer son implication dans la résolution du conflit syrien tout en surveillant de près les évolutions politiques sur le terrain. La position des nouveaux leaders à Damas, y compris leur engagement envers la modération et leur rapport avec divers acteurs régionaux, est surveillée de près par la communauté internationale.