Arrivée de l'émissaire américain en Israël
Le 31 juillet 2025, Steve Witkoff, envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, est arrivé en Israël afin de discuter des prochaines étapes concernant la guerre à Gaza. À son arrivée, il a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon les déclarations officielles.
Contexte humanitaire à Gaza
La bande de Gaza, après 22 mois de conflit continu entre Israël et le Hamas, demeure sous blocus israélien. Selon l'Organisation des Nations unies, la population de Gaza, estimée à 2,4 millions de personnes, fait face à un risque de famine généralisée et dépend entièrement de l’aide humanitaire qui est acheminée soit par camions, soit par parachutage aérien. Les sources palestiniennes rapportent des pertes humaines quotidiennes résultant des tirs et bombardements israéliens.
Réactions et déclarations internationales
Le président américain Donald Trump a affirmé sur le réseau X que la fin la plus rapide de la crise humanitaire consisterait en une capitulation du Hamas et la libération des otages. Plus tôt dans la semaine, il avait exprimé ses préoccupations concernant la situation alimentaire à Gaza et exprimé une certaine distance à l’égard du gouvernement israélien.
Peu avant l'arrivée de l'émissaire américain, des proches d’otages détenus à Gaza ont manifesté à proximité des bureaux du Premier ministre israélien, réclamant un accord global sur la libération des 49 otages restants, dont 27 ont été déclarés morts.
Bilan humain et actions militaires
L’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a causé la mort de 1 219 personnes côté israélien, principalement des civils, selon des données officielles compilées par l’AFP. Les opérations israéliennes à Gaza auraient quant à elles entraîné la mort d’au moins 60 249 personnes, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Le 30 juillet 2025, la Défense civile à Gaza a indiqué qu’au moins 58 personnes ont été tuées lors de tirs autour d’une distribution d’aide dans le nord du territoire, révisant à la hausse un précédent bilan. L’armée israélienne a contesté être responsable de ces décès. De plus, 38 autres personnes auraient péri lors d'opérations militaires dans la même période.
Par ailleurs, l’armée israélienne a annoncé le retrait de la 98e Division, composée notamment d’unités parachutistes et de commandos d’élite, du nord de Gaza, en préparation de nouvelles missions.
Pression diplomatique et dynamique internationale
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a lui aussi effectué une visite en Israël, devant rencontrer des dirigeants israéliens. Avant son départ, il a souligné qu’Israël risquait de se retrouver en position de plus en plus isolée sur la scène internationale, un nombre croissant de pays — y compris européens — envisageant la reconnaissance d’un État palestinien en dehors de tout processus de négociation préalable.
Face à l’incapacité persistante d’Israël à prévenir une catastrophe humanitaire à Gaza, le Canada a fait part de son intention de reconnaître l’État de Palestine, s’alignant ainsi sur des décisions similaires prises récemment par la France et le Royaume-Uni. Israël a qualifié ces initiatives de campagnes de pression internationale susceptibles de compliquer la recherche d’un cessez-le-feu.
Berlin, tout en restant attaché à son soutien à Israël, notamment en raison de sa responsabilité historique dans la Shoah, a exprimé des réserves croissantes à l’égard de la conduite du conflit à Gaza et de la situation en Cisjordanie.
États des lieux politiques internes en Israël
Le gouvernement israélien n’a pas encore défini de solution politique concernant l’avenir de Gaza. Certains membres de la coalition gouvernementale soutiennent le retour des colonies israéliennes dans la bande de Gaza, évacuées en 2005, tandis que les violences impliquant colons et Palestiniens continuent en Cisjordanie.
Anniversaire et tensions politiques
Le 31 juillet 2025 marque le premier anniversaire de la mort d’Ismaël Haniyeh, ancien chef politique du Hamas, tué lors d’une opération israélienne en Iran en 2024. Le Hamas a publié un communiqué appelant à la poursuite de son combat contre l’occupation.