YouTube a commencé à expérimenter un outil d'intelligence artificielle destiné à estimer l'âge des utilisateurs aux États-Unis. L'objectif déclaré est d'utiliser ce signal pour appliquer automatiquement des protections destinées aux mineurs et aux adolescents.
Annonce et calendrier
La plateforme a indiqué dans un billet de blog publié fin juillet que la technologie permettrait de déduire l'âge d'un utilisateur indépendamment de la date de naissance renseignée dans le compte. Des messages adressés aux créateurs de contenus, publiés en août 2025, précisent que la phase de test a été lancée auprès d'une partie des utilisateurs aux États-Unis.
Principe et fonctionnement
Le système repose sur l'analyse de « différents signaux », tels que les types de vidéos recherchées et regardées, ainsi que l'ancienneté du compte. Lorsqu'il estime qu'un utilisateur est âgé de moins de 18 ans, des règles spécifiques s'appliquent automatiquement : la publicité n'est plus personnalisée et des garde-fous sont activés dans les recommandations afin de limiter notamment le visionnage répétitif de certains contenus.
Vérification et recours
YouTube indique que les personnes évaluées à tort comme mineures pourront fournir une preuve d'âge pour lever la restriction, par exemple via une carte bancaire ou une pièce d'identité officielle.
Déploiement et antécédents
La plateforme a déclaré avoir déjà testé ce type de système dans d'autres marchés et prévoit, selon ses communications, de l'étendre au-delà des États-Unis si les essais se prolongent.
Contexte réglementaire et débats publics
L'annonce intervient dans un contexte de débats publics et d'initiatives réglementaires visant à renforcer la protection des mineurs en ligne. Les grandes plateformes, dont YouTube, Instagram (Meta) et TikTok, font l'objet de critiques liées à la sécurité des enfants et adolescents et à l'impact des algorithmes sur les usages.
En Australie, le Parlement avait adopté en 2024 une loi restreignant l'accès des moins de 16 ans à certains réseaux sociaux; les autorités ont par la suite annoncé des mesures visant aussi YouTube, selon la ministre de la Communication, Anika Wells.
Sources
Les éléments présentés proviennent des communications publiques de YouTube (billet de blog fin juillet) et de messages adressés aux créateurs en août 2025, ainsi que de reports sur des évolutions réglementaires.