Contexte de l'appel
Le 31 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est exprimé lors d'une conférence marquant le 50e anniversaire des Accords d'Helsinki. Les accords, signés le 1er août 1975, établissent des principes fondamentaux tels que la souveraineté des États et l'inviolabilité des frontières en Europe.
Appel à un changement politique en Russie
S'adressant à la communauté internationale par lien vidéo, le président ukrainien a exhorté à œuvrer pour un « changement de régime » en Russie. Selon lui, sans ce changement, même après la fin de la guerre en Ukraine, la Russie continuerait d'essayer de déstabiliser ses voisins. Zelensky a souligné que la Russie avait déclenché la guerre actuelle et qu'elle pouvait, selon lui, être contrainte à la terminer si la pression internationale s'intensifiait.
Contexte militaire
Cet appel intervient quelques heures après une attaque de missiles et de drones russes sur Kiev. Selon les autorités ukrainiennes, ces frappes à l'aube ont entraîné la mort de plusieurs civils et fait de nombreux blessés, dont des enfants. Les autorités militaires ukrainiennes ont affirmé avoir intercepté une majorité des drones et missiles lancés contre la capitale.
Dans l'est du pays, Moscou a également annoncé la prise de la ville stratégique de Tchassiv Iar, ce que les autorités ukrainiennes contestent, affirmant que les combats y sont toujours en cours.
Politiques de sanctions et confiscations d'avoirs
Zelensky a réitéré son appel à la confiscation des avoirs russes gelés à l’international, estimant qu'il fallait aller au-delà du simple gel. Il a proposé que ces avoirs, y compris ceux issus de la corruption, soient utilisés pour contrer l'effort de guerre russe et contribuer à la défense contre l’agression. Des responsables ukrainiens, dont le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiha, ont également appelé à maximiser la pression diplomatique et économique sur Moscou.
Initiatives internes en Ukraine
Le jour de ce discours, le Parlement ukrainien a adopté une loi rétablissant l’indépendance des instances de lutte contre la corruption, revenant sur une précédente réforme controversée. Ce texte, salué par la Commission européenne, vise à garantir l’autonomie des principales agences anticorruption. La modification législative intervient après des manifestations en Ukraine soutenant l’indépendance de ces agences.
Participation internationale à la conférence
La conférence a réuni plusieurs responsables internationaux, dont le secrétaire général de l’ONU, des représentants de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et d’autres acteurs diplomatiques. La Russie, bien que toujours membre officiel de l’OSCE, n’a pas envoyé de représentant de haut niveau à cet événement.
Positions en présence
En parallèle à ces développements, les négociations de paix entre la Russie et l’Ukraine n’ont jusqu’ici pas permis de solution. Les demandes des deux parties restent inconciliables, l’Ukraine exigeant un retrait total des forces russes de son territoire, tandis que Moscou réclame le contrôle de plusieurs régions et l’abandon de la candidature ukrainienne à l’OTAN.