Introduction
En mai 2025, la bande de Gaza a connu une intensification marquée du conflit israélo-palestinien, caractérisée par une recrudescence des opérations militaires israéliennes et une détérioration dramatique de la situation humanitaire. Cette période fait suite à l’attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023, qui constitue le point de départ d'une offensive prolongée et particulièrement meurtrière.
Chronologie détaillée des événements
Le 13 mai 2025: Après la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander, Israël a repris ses frappes sur la bande de Gaza, ciblant notamment l'hôpital Nasser à Khan Younès, suspecté d’abriter un centre de commandement du Hamas. Lors de ces bombardements, le journaliste Hassan Aslih a été tué. Cette reprise intervient alors que les conditions humanitaires restent critiques et que les négociations de paix sont au point mort.
Le 14 mai 2025: Au moins 80 personnes, dont 59 dans le camp de Jabalia, ont péri dans des frappes israéliennes. Israël envoie une délégation au Qatar pour négocier, tandis que le président américain Donald Trump est sollicité à Doha pour intervenir diplomatiquement. La crise humanitaire s’aggrave, illustrée par des pénuries et la gravité des pertes humaines.
Le 15 mai 2025: Plus de 100 personnes meurent lors de nouveaux bombardements, selon la Défense civile palestinienne. Donald Trump propose d’intégrer Gaza à une « zone de liberté », une suggestion rejetée par le Hamas. Des efforts humanitaires sont annoncés par plusieurs ONG, mais le blocus israélien, effectif depuis le 2 mars, continue d'entraver la distribution de l’aide.
Le 17 mai 2025: L'armée israélienne annonce l’intensification de l’opération "Chariots de Gideon" visant à détruire le Hamas et libérer les otages. L’offensive entraîne des centaines de morts civiles, alors que le blocus aggrave la situation humanitaire. Les pertes civiles et la menace de famine sont dénoncées au niveau international. Des plans sur l’avenir administratif et sécuritaire de Gaza après le Hamas sont évoqués en Israël, excluant notamment l'Autorité palestinienne et l’ONU.
Le 18 mai 2025: Israël lance des opérations terrestres d’envergure dans le nord et le sud de Gaza. Ces offensives visent la libération des otages et la neutralisation du Hamas. Malgré l'entrée limitée d'aide humanitaire, la situation reste catastrophique, avec la fermeture des hôpitaux publics dans le nord en raison du siège et une augmentation incessante des victimes civiles. Des pourparlers indirects de cessez-le-feu à Doha échouent sur les conditions d’un accord, le Hamas rejetant celles posées par Israël.
Le 24 mai 2025: Au moins 15 Palestiniens, dont plusieurs enfants, meurent lors de frappes israéliennes à Al-Touffah et Khan Younès, régions où des civils attendent de l’aide. La crise de l’eau, de la nourriture et des médicaments s’aggrave tandis que l’ONU appelle à renforcer les corridors humanitaires.
Le 25 mai 2025: L'école Fahmi AlJarjaoui à Gaza, servant de refuge à des déplacés, est bombardée, causant la mort de 20 personnes, dont des enfants, et plus de 60 blessés. Les réactions internationales s’intensifient face aux conséquences humanitaires et aux accusations d’utilisation de structures civiles par le Hamas.
Le 26 mai 2025: Au moins 52 décès supplémentaires sont recensés après une nouvelle frappe sur Gaza, dont 33 personnes tuées dans une école. Les conditions humanitaires demeurent désastreuses sous blocus, malgré l’annonce d’une aide alimentaire importante par la Fondation Humanitaire de Gaza (GHF). Négociations et initiatives internationales s’intensifient : l’Espagne propose des sanctions, l’UE envisage la suspension de l’accord d’association avec Israël et les discussions pour une trêve se poursuivent sans aboutir.
Évolutions et corrections entre articles
- Correction de bilans : Les bilans humains varient selon les dates et les sources ; ainsi, plus de 100 morts sont dénombrés le 15 mai, 80 le 14 mai, plus de 50 le 18 mai, 15 le 24 mai et au moins 52 le 26 mai, illustrant un décompte évolutif et difficile à stabiliser dans le contexte du conflit.
- Aide humanitaire : Une évolution notable se produit entre une aide strictement bloquée (jusqu’à fin mai 2025) et l’autorisation partielle du passage de denrées alimentaires par Israël, bien que jugée insuffisante par les agences humanitaires et l’ONU.
- Négociations : Plusieurs articles signalent la poursuite de négociations à Doha. Si certains décrivent des avancées potentielles avec la participation de délégations israéliennes et du Hamas, d’autres confirment que le fossé reste important et que les conditions posées par chaque camp rendent un cessez-le-feu durable improbable à court terme.
- Libération des otages : La libération d’Edan Alexander apparaît comme un épisode singulier au sein d’une dynamique globale toujours bloquée pour le sort des autres captifs.
Concordances
- Tous les articles concordent sur l’intensification des opérations militaires israéliennes à partir de mi-mai 2025.
- Une aggravation significative de la crise humanitaire, sous l’effet du blocus et de la destruction des infrastructures civiles, est unanimement rapportée.
- La poursuite des négociations à Doha et le rôle clef du Qatar et de l’Égypte font consensus.
- Les bilans mentionnent tous plus de 50 000 morts palestiniens et 1 218 victimes israéliennes, avec une majorité de civils parmi les tués.
Divergences
- Le nombre précis de victimes lors de certains bombardements varie entre sources (exemple : 20 morts à l’école Fahmi AlJarjaoui le 25 mai contre 33 morts le 26 dans une école à Gaza-ville selon d'autres chiffres pour un événement similaire).
- Les justifications avancées pour les frappes sur écoles ou hôpitaux sont contestées : les autorités israéliennes indiquent des cibles militaires, tandis que le Hamas et les ONG humanitaires contestent ces affirmations.
- La perception et la présentation des mesures d’aide humanitaire et de leur efficacité, ainsi que les motivations politiques des acteurs internationaux (États-Unis, UE, Espagne), font l’objet d’appréciations nuancées.
Implications Potentielles
- La poursuite et l’intensification des opérations militaires, avec usage de moyens terrestres et aériens, laissent présager un allongement de la crise humanitaire et des risques accrus de famine de masse.
- L’échec des négociations de cessez-le-feu pourrait conduire à une radicalisation accrue des positions des différentes parties.
- La multiplication des condamnations internationales, combinée à la pression diplomatique (sanctions, suspension d’accords) pourrait isoler Israël sur le plan international.
- L’après-Hamas à Gaza suscite des incertitudes, Israël ayant exclu tout retour de l’Autorité palestinienne ou de l’ONU dans l’administration du territoire.
Conclusion
Le mois de mai 2025 à Gaza est marqué par une escalade de la violence militaire israélienne et une détérioration prononcée de la situation humanitaire. L’aggravation des pertes civiles, les blocages persistants de l’aide et l’impasse des négociations témoignent de la complexité d’une crise prolongée, encore sans issue tangible malgré la mobilisation internationale et les efforts diplomatiques en cours.





























