Résumé
Une attaque armée a visé tôt le matin l'école catholique mixte St. Mary, à Papiri (zone de gouvernement local d'Agwarra), dans l'État du Niger, au centre-nord du Nigeria. Selon l'Association des chrétiens du Nigeria (CAN), 303 élèves et 12 enseignants ont été enlevés, soit 315 personnes au total. La situation a entraîné des fermetures d'établissements et des opérations de sécurité en cours.
Contexte
L'attaque est survenue après plusieurs incidents similaires dans la région, dont un enlèvement de lycéennes dans l'État voisin de Kebbi quelques jours plus tôt. Les écoles de certaines zones du nord et du centre du pays sont régulièrement la cible de groupes armés responsables de prises d'otages.
Bilan et vérifications
L'Association des chrétiens du Nigeria (CAN) a communiqué un bilan révisé faisant état de 303 élèves et 12 enseignants enlevés lors du raid à St. Mary, soit 315 personnes au total. Ce décompte a été effectué après un exercice de vérification conduit par les responsables de l'école et des représentants ecclésiastiques. Avant l'attaque, l'établissement comptait 629 élèves inscrits.
L'évêque Bulus Dauwa Yohanna, du diocèse de Kontagora, a précisé que 88 élèves supplémentaires avaient été capturés alors qu'ils tentaient de fuir. Au moment des communiqués publiés, aucune revendication n'avait été rendue publique et les autorités de l'État du Niger ont indiqué que les forces de sécurité procédaient à un recensement officiel.
Réactions et mesures prises
Le gouverneur Mohammed Umar Bago a ordonné la fermeture des écoles de l'État du Niger. Des autorités d'États voisins, dont Katsina et Plateau, ont également fermé des établissements par précaution. Le ministère fédéral de l'Éducation a annoncé la fermeture de 47 lycées gérés par le gouvernement fédéral, principalement dans le nord du pays.
Le président Bola Tinubu a annulé des engagements internationaux pour gérer la crise. Des contacts internationaux ont eu lieu, notamment entre responsables nigérians et représentants américains selon un communiqué du Pentagone.
Contexte sécuritaire et précédents
Depuis plusieurs années, des groupes armés, souvent qualifiés de "bandits" par les autorités, mènent des attaques et des enlèvements en milieu rural dans le nord-ouest et le centre du Nigeria. Ces groupes opèrent à partir de camps forestiers répartis sur plusieurs États (Zamfara, Katsina, Kaduna, Sokoto, Kebbi et Niger) et utilisent fréquemment la prise d'otages comme tactique.
Le pays garde en mémoire l'enlèvement massif de jeunes filles à Chibok, dans l'État de Borno, perpétré par le groupe Boko Haram il y a plus d'une décennie. Certaines de ces victimes restent portées disparues, et l'insurrection jihadiste dans le nord-est demeure une crise prolongée.
Éléments en cours
Des enquêtes et des opérations de sécurité étaient en cours au moment des communiqués. Les autorités n'avaient pas publié de bilan officiel consolidé au-delà des chiffres communiqués par la CAN. Les forces de sécurité poursuivent les recherches et les vérifications pour établir l'exactitude des chiffres et tenter de localiser les personnes enlevées.








