Contexte historique du conflit
L’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux anciennes républiques soviétiques, sont engagées depuis plusieurs décennies dans un conflit territorial. Ce différend concerne notamment la région du Haut-Karabakh, reconnue internationalement comme faisant partie de l’Azerbaïdjan mais contrôlée pendant près de trente ans par des séparatistes arméniens, ce qui a provoqué des exodes de population et de multiples affrontements, dont des événements marquants en 2020 et 2023.
Signature de l’accord à Washington
Le 8 août, un accord de paix a été signé à Washington, sous l’égide du président américain Donald Trump, en présence du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et du Premier ministre arménien Nikol Pachinian. Cet accord prévoit la cessation définitive des conflits entre les deux États, l’ouverture de relations commerciales et diplomatiques, ainsi que le respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale.
Dispositions de l’accord
L’accord inclut la création d’une zone de transit à travers l’Arménie, reliant l’Azerbaïdjan à sa région du Nakhitchevan. Ce corridor, connu sous le nom de « Voie Trump pour la paix et la prospérité internationale » (TRIPP), doit permettre le développement de relations économiques et logistiques accrues. Les États-Unis se voient accorder des droits de développement sur ce corridor, ce qui leur confère une position stratégique dans la région. Des accords économiques parallèles ont également été signés, notamment entre la State Oil Company of Azerbaijan Republic (Socar) et ExxonMobil.
Reactions internationales et nationales
Le président américain a qualifié l’accord d’historique et a annoncé la levée de certaines restrictions sur la coopération militaire entre les États-Unis et l’Azerbaïdjan. La Turquie et la France ont salué l’initiative, la considérant comme un pas en faveur d’une paix durable. Le Premier ministre arménien a fait part de son intention d’organiser un référendum constitutionnel en 2027 afin d’ajuster la législation nationale aux nouvelles réalités liées à l’accord.
Questions et réserves
La nature exacte et juridiquement contraignante de l’engagement demeure incertaine. Certains responsables américains estiment qu’Erevan obtient un partenariat stratégique avec les États-Unis en contrepartie de l’ouverture du corridor. La question du Haut-Karabakh, région au cœur du conflit, n’a pas été abordée en détail lors de l’annonce de l’accord.
Perspectives
L’accord vise à instaurer durablement la paix dans le Caucase du Sud. Toutefois, la situation reste sujette à des évolutions, notamment quant à l’application effective des termes de l’accord et au traitement des différends territoriaux persistants.