Résumé des allégations
Le 17 septembre 2025, Ioulia Navalnaïa, veuve d'Alexeï Navalny, a déclaré que son mari avait été empoisonné. Elle affirme que des échantillons biologiques prélevés après le décès ont été envoyés à des laboratoires situés dans des pays occidentaux et que, selon elle, deux laboratoires indépendants ont conclu à un empoisonnement. Mme Navalnaïa n'a pas publié ces analyses et indique ne pas disposer de résultats officiels précisant l'agent toxique.
Témoignages et éléments publiés par l'entourage
Des membres de l'entourage de Navalny ont diffusé des photographies et des témoignages. Maria Pevtchikh, proche collaboratrice, a rapporté que Navalny était « allongé par terre, vomissait et hurlait de douleur » au moment de sa mort et a publié des photos d'une cellule montrant des traces présentées comme du vomi et du sang. L'équipe de Mme Navalnaïa dit avoir recueilli des témoignages de cinq agents pénitentiaires de la colonie de Kharp, dont certains comporteraient des incohérences.
L'ancien collaborateur Léonid Volkov a publiquement accusé le président russe Vladimir Poutine d'être responsable de la mort, qualifiant l'acte d'« assassinat ». Ces déclarations relèvent d'accusations publiques formulées par des proches et des représentants du mouvement de Navalny.
Réactions des autorités
Le Kremlin dément toute responsabilité. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré ne pas disposer d'informations sur ces allégations. Après le décès, les autorités russes ont retardé la remise du corps aux proches pendant plusieurs jours, un élément signalé par l'entourage et qui a suscité des interrogations parmi les partisans de Navalny.
Contexte et antécédents
Alexeï Navalny est décédé le 16 février 2024 dans une colonie pénitentiaire de Kharp, dans l'Arctique russe, alors qu'il purgeait des peines qu'il considérait comme politiquement motivées. En 2020, Navalny avait déjà été victime d'un empoisonnement en Sibérie, attribué par des autorités et experts occidentaux à l'agent innervant Novitchok; il avait alors été hospitalisé et soigné en Allemagne.
État des preuves et suites possibles
Selon la veuve, deux laboratoires étrangers ont conclu à un empoisonnement sur la base d'échantillons biologiques, mais ces analyses n'ont pas été rendues publiques ni vérifiées par des publications scientifiques accessibles. Les accusations visant des acteurs étatiques restent, à ce stade, des allégations non établies par des procédures judiciaires ou des revues scientifiques. Les éléments publics sont principalement des déclarations, des photographies diffusées par l'entourage et des témoignages. Aucune vérification indépendante et publique des analyses mentionnées n'était publiée au moment des déclarations.