Contexte
Le 22 octobre 2025, des responsables politiques allemands ont mis en cause le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), estimant que certaines questions parlementaires posées par ses élus pouvaient être « problématiques » et susceptibles de faciliter des intérêts étrangers. Les accusations concernent l'utilisation possible d'instruments parlementaires pour obtenir des informations sur des infrastructures et des équipements de sécurité.
Allégations et éléments cités
Selon des responsables régionaux et fédéraux, des élus de Thuringe — Land où l'AfD est l'une des principales forces politiques — auraient, sur une période de douze mois, adressé 47 questions portant sur des infrastructures critiques et des capacités de sécurité. Les demandes concernaient les transports, les réseaux numériques, l'approvisionnement en énergie et en eau, ainsi que des technologies et équipements policiers, notamment des systèmes de défense antidrones et des dispositifs de protection civile.
Des parlementaires ont exprimé le soupçon que certaines questions correspondent à des listes d'intérêts remontant à des États autoritaires, et ont souligné des similitudes avec des tactiques déjà observées dans d'autres pays européens.
Réactions institutionnelles
La présidence de la commission de contrôle des services de renseignement du Bundestag a demandé aux services compétents d'examiner ces éléments afin d'évaluer l'existence de menaces internes ou externes et de déterminer si des acteurs politiques ont pu être instrumentalisés par des puissances étrangères. Des responsables régionaux ont réclamé des enquêtes complémentaires menées par les autorités de renseignement. Au moment des révélations, ces services n'avaient pas communiqué publiquement leurs conclusions.
Position de l'AfD et réponses politiques
Le premier secrétaire du groupe AfD au Bundestag a rejeté les accusations, affirmant que les questions visent à obtenir des informations au bénéfice des citoyens et à contrôler l'action publique. L'AfD a qualifié les allégations de tentative de décrédibilisation politique. D'autres responsables politiques ont présenté ces faits dans le cadre d'une année électorale marquée par des scrutins régionaux dans plusieurs Länder, appelant à la vigilance et à des réponses institutionnelles appropriées.
Dimension internationale
Ces accusations interviennent dans un contexte européen de préoccupations concernant des activités de renseignement et de désinformation attribuées à la Russie et, selon certaines sources, à d'autres acteurs internationaux. Des parlementaires ont rapproché les questions contestées de pratiques déjà observées à l'échelle européenne, nourrissant les inquiétudes sur la vulnérabilité des institutions démocratiques.
Situation actuelle
Des demandes d'examen ont été formulées auprès des services de renseignement et des autorités compétentes. Les procédures et leurs éventuelles conclusions n'étaient pas publiques au moment des déclarations rapportées. L'affaire alimente le débat politique en Allemagne et pourrait influencer les campagnes lors des échéances électorales régionales.








