Le 6 décembre 2025, des échanges de tirs transfrontaliers ont été signalés entre l'Afghanistan et le Pakistan le long de la frontière, entre le district afghan de Spin Boldak (province de Kandahar) et la ville pakistanaise de Chaman. Les affrontements, intervenus dans la journée, ont duré plusieurs heures et ont cessé tard dans la soirée.
Bilan
Les autorités afghanes ont fait état de quatre civils et d'un soldat afghan tués, ainsi que de plusieurs blessés (cinq selon une source afghane). Le gouvernement pakistanais a indiqué ne pas avoir recensé de victimes sur son territoire.
Déroulement des échanges
Les autorités afghanes et pakistanaises se sont mutuellement imputé le déclenchement des tirs. Un porte‑parole du gouvernement afghan a affirmé que des forces pakistanaises avaient ouvert le feu depuis le secteur de Chaman, tandis qu'un porte‑parole pakistanais a assuré que des tirs provenaient de la partie afghane et que ses forces avaient riposté.
Témoignages et dégâts
Des habitants des deux côtés ont rapporté des tirs d'artillerie, des explosions et des impacts d'obus sur des habitations. Des témoignages évoquent des maisons touchées, des blessés et la présence de véhicules blindés et de chars dans la zone frontalière.
Réactions officielles
Les autorités afghanes ont communiqué des chiffres de victimes et demandé la cessation des combats. Islamabad a nié tout bilan de victimes côté pakistanais et a décrit ses actions comme une riposte aux tirs provenant de l'Afghanistan.
Contexte et antécédents
Les relations entre Kaboul et Islamabad se sont détériorées depuis le début du mois d'octobre, avec plusieurs épisodes de violence le long de la frontière. La frontière avait été fermée le 12 octobre, interrompant les échanges commerciaux. À la mi‑octobre, des affrontements antérieurs avaient fait environ soixante‑dix morts. Une trêve annoncée le 19 octobre, obtenue après des médiations internationales, n'a pas empêché la reprise des hostilités. Des tentatives de négociation en Turquie début novembre n'ont pas abouti.
Conséquences immédiates
La fermeture prolongée de la frontière et la reprise des tirs ont perturbé les échanges commerciaux et les déplacements locaux. Les habitants des zones frontalières ont appelé à des négociations pour limiter l'impact sur les populations civiles et prévenir une escalade.








