Contexte de l'incident
Le 1er septembre 2023, lors d'un match de Ligue 1 entre le FC Nantes et l'Olympique de Marseille (OM) au stade de la Beaujoire à Nantes, un incident violent a éclaté impliquant des supporters du FC Nantes et une famille venue soutenir l'OM. Parmi la famille, un enfant de six ans et ses parents ont particulièrement été pris pour cibles.
Description des événements
La famille, originaire de Loire-Atlantique mais supportant l'OM, a été agressée en raison de la joie montrée par le jeune garçon lors de l'ouverture du score par son équipe favorite. Les relations tendues ont rapidement dégénéré en insultes virulentes, jets de bière, crachats et autres violences. Submergé par le stress, le père, âgé de 40 ans et pompier de métier, a subi un infarctus au cours de la première mi-temps du match, nécessitant un transport d'urgence à l'hôpital et une interruption temporaire de travail de 33 jours.
Jugement et condamnations
Le tribunal correctionnel de Nantes a jugé l'affaire le 20 mars 2024. Deux supporters, décrits comme insérés professionnellement et sans antécédents judiciaires, ont été condamnés à 14 mois de prison avec sursis et se sont vus interdire l'accès aux enceintes sportives pendant trois ans. Un troisième accusé doit être jugé en janvier 2026.
Le procureur a souligné la nature bestiale et grégaire des agressions, tandis que la défense a mis en doute le lien direct entre les violences et l'infarctus du père, en raison d'une pneumonie dont il souffrait également. Le tribunal a rejeté l'argument de la défense et les deux prévenus se sont excusés auprès des victimes.
Conséquences et commentaires
La famille affectée a exprimé à travers leur avocat, Maître Étienne Boittin, une satisfaction mitigée, saluant la décision tout en regrettant les impacts durables des événements. Le FC Nantes, bien que condamnant fermement l'incident, a vu sa demande de dommages et intérêts rejetée en raison de manquements dans la sécurité du stade le jour des faits.
Réactions
L'incident souligne une nouvelle fois les défis persistants liés à la sécurité dans les stades et la nécessité de messages clairs pour prévenir des comportements violents lors d'événements sportifs. Les mesures d'interdiction de stade sont vues comme un signal fort visant à dissuader de futures violences.