Faits déclarés
Des faits de morsures visant les fesses d’une salariée de la station Chérie FM ont été relatés devant le tribunal correctionnel de Paris. La plaignante, Caroline Barel, a déclaré avoir été mordue à deux reprises, en novembre 2015 et en février 2016, alors qu’elle était standardiste. Elle a décrit la première morsure comme survenue après avoir jeté une chaussure en direction de l’animateur et la seconde lors d’une photo de groupe. Une photographie d’un hématome figurant au dossier a été présentée à l’audience; le juge d’instruction en a estimé la taille.
Déclarations de la plaignante
Caroline Barel a relaté les circonstances des incidents, indiquant avoir été maintenue au sol, les mains dans le dos, puis mordue au niveau de la fesse gauche lors du premier épisode. Elle a affirmé avoir crié et fait intervenir un collègue. Elle a précisé ne pas avoir identifié à l’époque des notions qui seront ensuite mises en lumière par le mouvement #MeToo.
Position de l’accusé
Vincent Cerutti, ancien animateur de la matinale de Chérie FM et ancien présentateur de l’émission Danse avec les stars sur TF1, a reconnu avoir mordu une collègue mais a contesté toute «connotation sexuelle» et toute volonté de provoquer des blessures. Il a décrit ces actes comme relevant d’un «jeu d’équipe» qu’il a présenté sous le nom «Tout cul tendu mérite son dû», et les a comparés à un jeu dit «chat-bite». Il a affirmé que l’intention n’était pas de blesser et a déclaré avoir lui-même été l’objet de morsures par d’autres membres de l’équipe.
Éléments présentés à l’audience
Plusieurs personnes ont, selon l’instruction, fait état d’éléments relatifs à des morsures en milieu professionnel. La partie civile a contesté l’idée d’un jeu partagé, affirmant que seul l’accusé mordait et rapportant des propos attribués à l’accusé se vantant d’avoir réussi à mordre la plaignante malgré son refus.
Réquisitions et suite de la procédure
La procureure a estimé que les morsures présentaient une «connotation sexuelle évidente» et a requis une peine de six mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 10 000 euros. Le jugement a été mis en délibéré et renvoyé au 4 février 2026.
Situation des parties
Les déclarations recueillies à l’audience montrent des positions divergentes entre la plaignante et l’accusé sur la nature et l’intention des faits. La procédure se poursuit devant la juridiction correctionnelle en attente du prononcé du jugement.








