Constat général
En 2025, quinze enquêtes judiciaires ont été ouvertes pour des faits d'agressions sexuelles commis dans des écoles maternelles parisiennes sur des enfants de moins de cinq ans. La procureure spécialisée dans les violences sur mineurs a qualifié cette évolution de « recrudescence importante du nombre de signalements » et a précisé que ces signalements concernent majoritairement des animateurs périscolaires et non des enseignants.
Chiffres et mises à l'écart
La municipalité a indiqué que, en 2025, trente animateurs avaient été suspendus, dont seize pour suspicions de faits à caractère sexuel. La Ville a également fait état d'un nombre de suspensions depuis 2023, dont un sous-ensemble lié à des faits à caractère sexuel.
Enquêtes et affaires signalées
Plusieurs affaires ont donné lieu à des plaintes et à des suspensions d'agents. Parmi les situations signalées figurent des plaintes pour viol aggravé déposées par des parents, des signalements d'agressions supposées commises au sein de structures périscolaires et des procédures disciplinaires ou pénales engagées à l'encontre d'animateurs et, dans quelques cas signalés, d'enseignants ou de personnes extérieures aux établissements.
Un animateur suspendu depuis le début du printemps doit être jugé pour des faits pour lesquels il est soupçonné d'agressions sexuelles sur plusieurs mineurs et de faits de harcèlement sexuel à l'encontre de collègues.
Analyses et explications évoquées
La cheffe du parquet des mineurs a avancé plusieurs éléments d'explication pour la hausse des signalements : une plus grande formation et une plus grande réceptivité des professionnels à la parole des enfants, une vigilance accrue des parents, et la possibilité d'effets d'entraînement augmentant le nombre de signalements dans certains cas. Elle a également indiqué que cette augmentation était, d'après les comparaisons effectuées, particulièrement marquée à Paris, sans pour autant conclure à une hausse effective du risque comparée à d'autres territoires.
Mesures et dispositifs municipaux
La Ville de Paris a annoncé un plan visant à lutter contre les violences sexistes et sexuelles faites aux enfants dans les écoles. Les mesures incluent la création d'un poste consacré à la défense des enfants, le renforcement de la formation des animateurs et la mise en place de procédures visant à assurer la suspension immédiate des agents mis en cause, l'accompagnement des victimes et de leurs familles, et la saisine des autorités compétentes lorsque nécessaire.
Une commission collégiale rassemblant élus, représentants de familles et personnalités qualifiées a été prévue pour coordonner ces dispositions et garantir le suivi des signalements.
Réactions publiques et témoignages
Plusieurs responsables politiques et acteurs publics se sont exprimés sur le sujet. Un élu a rendu public un témoignage personnel de violences subies durant l'enfance dans le cadre d'activités périscolaires. Par ailleurs, des épisodes médiatiques ont mis en lumière des insuffisances de vérification lors de recrutements périscolaires temporaires.
Situation judiciaire en cours
Des enquêtes pénales sont en cours pour plusieurs dossiers, et des procédures judiciaires programmées portent sur des faits allégués. Les investigations et les procès en cours déterminent la qualification des faits et les responsabilités.
Enjeux opérationnels
Les autorités signalent la nécessité de concilier la protection des enfants, la vérification des pratiques de recrutement et de formation des intervenants périscolaires, et la gestion des signalements afin d'assurer un traitement approprié des situations concernées.








