Contexte
Le 19 octobre 2025, un cambriolage a eu lieu au musée du Louvre, dans la galerie d'Apollon. Quatre individus ont pénétré dans l'espace d'exposition à l'aide d'une nacelle montée sur un camion et ont fracturé des vitrines à l'aide de disqueuses. Huit joyaux du XIXe siècle, classés trésors nationaux, ont été dérobés.
Vol et objets dérobés
Le butin a été estimé à 88 millions d'euros. Parmi les pièces signalées comme disparues figurent des parures et des diadèmes historiques, dont un diadème attribué à l'impératrice Eugénie et un collier associé à l'impératrice Marie‑Louise. Les objets volés n'avaient, à la date des dernières informations publiques, pas été retrouvés.
Enquête et procédures judiciaires
Une information judiciaire a été ouverte et l'enquête a été confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire et à l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), sous la direction de juges d'instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris. Des traces biologiques et matérielles relevées sur les lieux et sur des véhicules liés à la fuite ont fait l'objet d'expertises et ont conduit à l'identification de plusieurs personnes.
Quatre personnes avaient été mises en examen au terme des premières phases d'instruction : trois hommes, mis en examen pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs et placés en détention provisoire (âgés, selon les éléments judiciaires, de 35, 37 et 39 ans), et une femme mise en examen pour complicité et placée sous contrôle judiciaire.
Arrestations du 25 novembre 2025
Le 25 novembre 2025, quatre nouvelles interpellations ont été effectuées dans le cadre de l'information judiciaire. Le parquet a indiqué qu'il s'agissait de deux hommes, âgés de 38 et 39 ans, et de deux femmes, âgées de 31 et 40 ans, tous domiciliés ou originaires de la région parisienne. Ces personnes ont été placées en garde à vue et doivent être entendues par les enquêteurs.
Parmi ces interpellations figure, selon les éléments de procédure communiqués par le parquet, un homme présenté comme le quatrième membre présumé du commando. Il a été placé en garde à vue pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs. Les enquêteurs ont procédé, dans le cadre de cette phase, à des vérifications portant notamment sur la téléphonie et les véhicules utilisés le jour du cambriolage.
Mesures et réactions institutionnelles
La Cour des comptes a rendu, dans le prolongement des événements, un constat critique sur la gestion et les priorités d'investissement de l'établissement sur la période couverte par son rapport. La direction du musée a reconnu l'existence de lacunes en matière de sûreté et annoncé la mise en place de mesures d'urgence, incluant le renforcement des patrouilles, la création d'un poste mobile de la police nationale aux abords du musée et le déploiement de caméras supplémentaires.
Situation actuelle
Les objets dérobés restent introuvables et les investigations judiciaires se poursuivent pour préciser les rôles de chacune des personnes mises en cause et identifier d'éventuels commanditaires. Les procédures de garde à vue et de mise en examen suivent les étapes définies par le parquet et les juges en charge de l'information judiciaire.








