Résumé
Le 15 août 2025, l'ensemble de l'Espagne était placé en alerte canicule et l'agence météorologique nationale Aemet a émis un avis de risque d'incendie qualifié de « très élevé à extrême » pour une grande partie du territoire. La situation a entraîné des restrictions de circulation, des évacuations et des mobilisations de moyens nationaux et internationaux.
Situation météorologique
Aemet a indiqué que la péninsule connaissait une vague de chaleur et que la période de canicule durait depuis treize jours. La Cantabrie, région du nord de la péninsule jusque-là peu affectée, devait connaître des températures supérieures à 40 °C. Des avis locaux, notamment en Andalousie (région de Séville), ont été placés en niveau rouge pour des pics de chaleur. L'agence a précisé que le risque d'incendies resterait « très élevé ou extrême » dans la majeure partie du pays jusqu'à lundi inclus.
Incendies et impacts
Selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), 157 501 hectares avaient été brûlés depuis le début de l'année. Les autorités ont fait état de trois décès liés aux incendies, dont deux personnes volontaires décédées en intervenant sur un feu en Castille-et-León. Dans cette région, une douzaine de foyers étaient décrits comme actifs. Des axes ferroviaires (notamment la liaison Madrid–Galice) et plusieurs axes routiers restaient coupés ou perturbés.
Des renforts aériens ont été mobilisés, dont deux avions Canadair envoyés par la France. L'Unité militaire d'urgence (UME) a été appelée en renfort par le gouvernement pour intervenir sur plusieurs sinistres.
Organisations et responsabilités
En Espagne, la compétence locale et régionale prime en matière de lutte contre les incendies de forêt. Le gouvernement central peut intervenir en cas de sinistre de grande ampleur et coordonner des ressources supplémentaires. Le Premier ministre Pedro Sánchez a indiqué sur les réseaux sociaux que le gouvernement restait mobilisé et a remercié les personnels engagés sur le terrain.
Sur le plan politique, le Parti populaire (PP) a accusé le gouvernement central d'avoir réduit les moyens aériens disponibles, tandis que le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a contesté cette accusation et a critiqué l'absence de certains responsables régionaux sur le terrain.
Témoignages et propositions locales
Des témoignages de habitants et de responsables locaux ont été rapportés. Un habitant proche d'un foyer évacué a décrit des scènes d'évacuation et de destructions matérielles. Des élus locaux ont préconisé des opérations de débroussaillement et de nettoyage autour des villages pour créer des bandes de sécurité et réduire la propagation du feu.
Situation régionale comparée
Des épisodes d'incendies étaient également signalés dans d'autres pays de la région méditerranéenne. En Grèce, les autorités ont indiqué une amélioration sur la majorité des fronts en raison d'une baisse des températures et du vent, tout en signalant des foyers encore actifs (île de Chios, zone de Patras) et le maintien de moyens aériens sur certains secteurs.
Sources et données citées
Les informations présentées reprennent des communiqués et rapports de l'agence météorologique Aemet, des données du Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), des communications officielles du gouvernement espagnol et des témoignages de responsables locaux et d'habitants.